Les Jeunes agriculteurs réclament une autre politique de l´énergie
En bloquant plusieurs sites pétroliers, les Jeunes agriculteurs ont voulu attirer l´attention des pouvoirs publics sur la nécessité de revoir la politique énergétique.
Jugeant insuffisante la mesure de réduction de 4 centimes de la TIPP (Taxe intérieure sur les produits pétroliers) sur les carburants agricoles annoncée le 13 octobre par le ministre de l´Economie, les Jeunes agriculteurs français (JA) ont organisé entre le 24 et le 26 octobre des opérations de blocage des dépôts de carburant. Une dizaine de barrages ont ainsi été mis en place. Les JA du Massif central (dont une délégation des cantons de Vic-sur-Cère et Mauriac) se sont retrouvés dimanche soir sur le site de Cournon (Puy-de-Dôme), dont ils ont été délogés quelques heures plus tard par les forces de l´ordre. D´autres, parmi lesquels des JA des cantons
Une détaxation pérenne du fioul
"Pour l´heure, le remboursement de 4 centimes promis par M. Sarkozy ne s´applique que sur le deuxième semestre 2004 alors que nous réclamions cette détaxation sur l´année entière", affirme Jean-François Navarro, membre du bureau des JA du Cantal. "Le 31 décembre, c´est dans deux mois, et on voit bien que le problème ne sera pas réglé", reprend le président Amat, selon qui la revendication d´une détaxation pérenne se justifie "puisque les agriculteurs ne peuvent pas répercuter la hausse de cette charge sur le prix de vente de leurs produits". La mesure représenterait un effort de l´Etat de l´ordre de 80 millions d´euros alors que le préjudice est estimé par les JA à 500 millions d´euros en France. "Il me semble pourtant que Jacques Chirac, lors de sa visite dans le Cantal, a bien été dans notre sens en demandant à notre agriculture d´être compétitive et en proclamant que tout serait fait pour alléger nos charges d´exploitation", a réagi Bernard Layre, président national des JA.
Encourager les bio-carburants
Au-delà de la détaxation, les JA entendaient revendiquer au travers de leur action une politique ambitieuse en faveur du développement des bio-carburants d´origine agricole. "Car le problème est plus vaste, c´est celui de la dépendance énergétique de la France et de nos métiers", constate Gilles Amat. "On a bien vu ce qui s´est passé avec le fer, dont les prix se sont envolés à cause de la forte demande chinoise, si bien que, du jour au lendemain, les coûts de construction d´un bâtiments d´élevage ont augmenté de 15 %", argumente le président des JA du Cantal. Sans compter que le pétrole n´est pas une ressource inépuisable. Autant de raisons qui militent, selon les JA, en faveur d´une nouvelle politique, susceptible à la fois de donner une certaine indépendance énergétique à la France, et de développer une économie agricole. "Il faut une politique plus ambitieuse, à même de permettre d´opérer une substitution progressive du fioul traditionnel par les bio-carburants d´origine végétale en agriculture", souligne Gilles Amat. "Nous demandons une détaxation jusqu´à obtenir un carburant professionnel qui serait le bio-carburant", conclut-il.
Une détaxation pérenne du fioul
"Pour l´heure, le remboursement de 4 centimes promis par M. Sarkozy ne s´applique que sur le deuxième semestre 2004 alors que nous réclamions cette détaxation sur l´année entière", affirme Jean-François Navarro, membre du bureau des JA du Cantal. "Le 31 décembre, c´est dans deux mois, et on voit bien que le problème ne sera pas réglé", reprend le président Amat, selon qui la revendication d´une détaxation pérenne se justifie "puisque les agriculteurs ne peuvent pas répercuter la hausse de cette charge sur le prix de vente de leurs produits". La mesure représenterait un effort de l´Etat de l´ordre de 80 millions d´euros alors que le préjudice est estimé par les JA à 500 millions d´euros en France. "Il me semble pourtant que Jacques Chirac, lors de sa visite dans le Cantal, a bien été dans notre sens en demandant à notre agriculture d´être compétitive et en proclamant que tout serait fait pour alléger nos charges d´exploitation", a réagi Bernard Layre, président national des JA.
Encourager les bio-carburants
Au-delà de la détaxation, les JA entendaient revendiquer au travers de leur action une politique ambitieuse en faveur du développement des bio-carburants d´origine agricole. "Car le problème est plus vaste, c´est celui de la dépendance énergétique de la France et de nos métiers", constate Gilles Amat. "On a bien vu ce qui s´est passé avec le fer, dont les prix se sont envolés à cause de la forte demande chinoise, si bien que, du jour au lendemain, les coûts de construction d´un bâtiments d´élevage ont augmenté de 15 %", argumente le président des JA du Cantal. Sans compter que le pétrole n´est pas une ressource inépuisable. Autant de raisons qui militent, selon les JA, en faveur d´une nouvelle politique, susceptible à la fois de donner une certaine indépendance énergétique à la France, et de développer une économie agricole. "Il faut une politique plus ambitieuse, à même de permettre d´opérer une substitution progressive du fioul traditionnel par les bio-carburants d´origine végétale en agriculture", souligne Gilles Amat. "Nous demandons une détaxation jusqu´à obtenir un carburant professionnel qui serait le bio-carburant", conclut-il.