Les JA n’ont pas tardé à manifester leur colère
L’usine Lactalis de Riom-ès-Montagnes, celle de 3A à Saint-Flour et la coopérative de Valuéjols, prises pour cible par les Jeunes agriculteurs, le soir même après l’échec de la réunion clermontoise.
Les "textos" ont produit leur effet. Jeudi 29 avril au soir, à la suite de l'échec des négociations clermontoises, une trentaine de Jeunes agriculteurs (JA) de l'arrondissement de Mauriac se sont retrouvés devant l'usine Lactalis de Riom-ès-Montagnes. En expliquant que tous les indicateurs de marché sont au vert, Cédric Viallemonteil, secrétaire général du syndicat départemental, s'indignait du refus des industriels d'apporter un centime de plus dans le cadre de la CVO et ce malgré les sollicitations du préfet. Les producteurs n'entendent pas se contenter des 30 euros de "prime AOP" accordés l'an dernier. Sur les murs et devant l'entrée de l'entreprise riomoise, ils ont tagué leur détermination. Deux remorques de fumier ont été déversées devant les quais de chargement de l'usine. "Nous sommes encore là", "On ne vous lâchera pas", peut-on lire sur le bâtiment. En fin de soirée, les manifestants ont été invités à multiplier les petites actions de ce type, durant deux ou trois mois s'il le faut, jusqu'à obtenir une évolution significative de la plus-value.
Un effort toujours à sens unique
Autre action spontanée des JA, le même jour, à Saint-Flour. Durant quelques heures, les producteurs laitiers ont bloqué l'usine 3A : "Nous demandions une hausse logique de la CVO, suite à l'interprétation des différents indicateurs comme le lactosérum qui est en hausse. Les entreprises n'ont pas voulu bouger, évoquant la baisse de volume des ventes suite à un fléchissement de la consommation", explique Nicolas Cussac, devant un feu de pneus et un tas de fumier bloquant l'accès de 3A et une bâche taguée. "Aujourd'hui, les producteurs ont besoin d'un signe fort pour continuer l'AOP. Or, ce soir, nous avons vraiment l'impression d'être mis de côté", poursuit le président des JA, amer. "Mais on ne compte pas se laisser faire ; c'est important si l'on veut à la fois maintenir des agriculteurs et des outils industriels, donc de l'emploi sur le département".
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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