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Les FCO 4 et 8 courent toujours

En raison des conditions humides et chaudes depuis ce printemps, le GDS 63 alerte sur un risque d'augmentation de FCO et MHE.

Un mouton se fait vacciner
Le GDS 63 encourage les éleveurs à vacciner leurs animaux.
© gutnerarchives

Tandis qu'un nouveau variant de la fièvre catarrhale ovine jusqu'ici inconnu en France s'immisce sur notre territoire, le GDS 63 appelle ses adhérents et les éleveurs à la prudence notamment lors de leurs déplacements. Le groupement de défense sanitaire s'attend à une recrudescence de cas de FCO et de MHE en raison des conditions climatiques particulièrement chaudes et humides de ces dernières semaines. Ces deux maladies virales sont transmises par des culicoïdes, des insectes piqueurs qui comme les moustiques affectionnent les zones humides. La sortie des animaux au pâturage depuis plusieurs semaines maintenant favorise la reproduction de ces moucherons piqueurs, ce qui accroît le risque de transmission des virus aux animaux d’élevage.

Lire aussi -> Les insectes vecteurs de la FCO et de la MHE

 

Appel à la prudence et la surveillance

Bien que la FCO-BTV3 n'ait pas encore atteint la région auvergnate, la FCO sérotypes 4 et 8 circule toujours dans notre territoire. Le GDS 63 rappelle quels en sont les symptômes :

- Atteinte des muqueuses (érosions, ulcères, croûtes sur le mufle)

- Amaigrissement

- Baisse de production

- Cyanose de la langue

- Œdème de la face/langue

Les moyens de lutte et de prévention tiennent dans la surveillance des animaux (état général, comportement alimentaire/hydratation, production) et la vaccination (voir encadré ci-contre pour les aides). Les éleveurs doivent également veiller à ne pas introduire dans leur cheptel des animaux montrant des signes cliniques et isoler et désinsectiser les animaux atteints. En cas de déplacements, la désinsectisation des moyens de transport avant le chargement des animaux est fortement encouragée quand elle n'est pas obligatoire. Pour rappel, la sortie du territoire national des ruminants est conditionnée par un dépistage PCR ou une vaccination contre les sérotypes 4, 8 (France continentale) ; 1, 2, 16 (Corse) en suivant le protocole vaccinal et avoir séjourné 60 jours en élevage après vaccination complète.

 

Les vaccins disponibles

Les vaccins disponibles et validés par l’ANSES sont :

- BTV Pur sérotypes 4 et 8 du laboratoire Boehringer : utilisable chez les bovins et les ovins (2 injections de primo-vaccination)

- BlueVac sérotype 8 du laboratoire CZV : utilisable chez les bovins et les ovins (2 injections de primo-vaccination)

- Syvazul sérotypes 4 et 8 du laboratoire Syva : utilisable chez les ovins (une seule injection).

En primo-vaccination, il faut espacer les injections de 3 à 4 semaines d’intervalle suivant le vaccin utilisé et l’espèce. Il faut ensuite réaliser un rappel annuel, dont l’injection apporte une couverture immédiate. Les jeunes animaux peuvent être vaccinés à partir de 2-3 mois suivant le vaccin.

La période la plus propice doit être définie avec son vétérinaire et il est recommandé d’éviter les périodes de mise à la reproduction, le dernier tiers de gestation pour éviter les cas d’avortement liés au stress (manipulation des animaux et aux adjuvants des vaccins).

Source : GDS 63

Lire aussi -> Comment réagir face à la MHE ?

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