Les cotations ne sont plus le reflet de la réalité du marché
Les représentants de la FNB au sein des commissions de cotations refusent de valider les cotations et demandent d'en suspendre la publication. Cédric Mandin, secrétaire général adjoint de la FNB, président de la section engraissement de la fédération explique la situation.
Quelles sont les raisons de ce mouvement ?
Depuis plusieurs mois, nos représentants dans les commissions de cotations constatent qu'il n'y a plus de relation entre la situation générale du marché et les prix exprimés par le réseau des cotations. Le rapport de l'offre et de la demande n'est plus traduit dans les prix. Quand, par exemple, la demande est dynamique et l'offre contenue, on devrait enregistrer une hausse des prix et ce n'est plus le cas. Par ailleurs, cette perception est confirmée par des opérateurs d'aval qui expriment le même constat. Les cotations ne sont plus le reflet exact du marché.
Ce n'est pas la suspension de la publication des cotations qui réglera le problème ?
Nous n'avons à notre disposition aucun moyen d'investigation. Notre action vise à faire prendre conscience aux pouvoirs publics qu'il y a quelque chose qui ne tourne plus rond dans le monde des cotations. Le rôle de la puissance publique ne peut se limiter à la collecte des informations prix et à la publication des cotations. Il faut avoir un regard critique sur les résultats obtenus et travailler sur la qualité des données collectées ainsi que sur les mécanismes de formation du prix. Nous avons saisi le ministre de l'Agriculture qui s'est engagé à diligenter une enquête.
La suite dans le Réveil Lozère, page 10, édition du 14 mai 2015.