Congrès JA
Les coopératives passées à la moulinette JA
Près de 650 Jeunes Agriculteurs se sont réunis du 4 au 6 juin, à Metz, pour leur congrès annuel. À l’ordre du jour, un rapport d’une centaine de pages sur la rénovation des coopératives. Parmi les propositions : la réforme de la gouvernance et la mise en place de nouvelles formes de partenariats. Le syndicat entend notamment s’émanciper ainsi de la grande distribution.
Il ne s’agit surtout pas de remettre en cause les coopératives, ont répété les quelque 650 Jeunes Agriculteurs réunis, durant ces trois jours de congrès, du 4 au 6 juin, à Metz. Mais de les rénover, voire de les investir, ont-ils démontré ensuite à travers leur rapport d’orientation. Soit, une centaine de pages consacrées à la coopération et à la manière de la rendre «plus attractive pour les jeunes», a résumé le président des JA, François Thabuis. Mais si le thème était en effet très attendu, le débat qui a duré près de 10 heures, fut long et houleux ce 5 juin. Car, si tous s’accordent à «dépoussiérer le bateau» de la coopération, a redit en préambule le chef de la centrale, les paramètres de rénovation ont du mal à faire consensus. Premier achoppement : l’âge du capitaine. Après quelques échanges, la majorité des Jeunes agriculteurs ont voté une limite d’âge d’éligibilité des administrateurs, dont le président, à 60 ans. Ces administrateurs auront aussi pour obligation d’être en activité durant leur mandat.
Un mandat de 10 ans par niveau
Autre point préconisé : la durée maximale du mandat de l’administrateur, à chaque niveau de responsabilité (administrateur, membre du bureau et président), est fixée à 10 ans. Le syndicat veut également limiter le cumul des responsabilités : un même agriculteur ne pourra plus être simultanément président de plus de deux organisations agricoles, peu importe l’échelon. C’est l’un des volets qui ont été le plus discuté, nombreux ont en effet rappelé, en vain, leur attachement à leurs multiples casquettes. Enfin, les JA ont souhaité précisé que l’ensemble de ces principes valent seulement si le fonctionnement de la coopérative n’est pas remis en cause (les coopératives avec un nombre d’adhérents «réduit» pourraient ainsi en être exemptes).
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 14 juin 2013.