Les cinq premières années, un baptême du feu ?
En partenariat avec l’Inra, le réseau Jeunes agriculteurs a recueilli les témoignages de porteurs de projets installés à l’échelle du Massif central. Entre épanouissement, embûches, espoirs et désillusions, les différentes trajectoires sont riches d’enseignements.
Comment les agriculteurs vivent les cinq années suivant leur installation ? Les choix et les envies couchés sur le papier à travers le projet qu’ils ont construit avec les différents partenaires de l’installation se sont-ils révélés en phase avec la réalité ou bien en complet décalage ? De quelle manière ont-ils fait évoluer leur système ? Quels freins, quelles réussites mettent-ils en avant ? Comment jugent-ils leur situation cinq ans après ? C’est pour répondre à cet ensemble de questions que le réseau Jeunes agriculteurs a lancé, il y a deux ans, un travail d’enquête en partenariat avec l’Inra. Trente-et-un porteurs de projets installés dans le Massif central ont été rencontrés. L’échantillon a été raisonné de manière à capter à la fois la diversité des porteurs de projets (cadre familial ou non, aidé ou non, sexe, pluriactifs ou pas…) et à la fois la diversité des situations d’exploitation : sociétaire ou pas, type de production, difficultés… Cécile Fiorelli chercheur à l’Inra décrit la démarche : « Nous avons analysé les données concernant la trajectoire socioprofessionnelle des agriculteurs ; ce qu’ils faisaient avant de s’installer, là où ils habitaient, pourquoi ils se sont installés, comment ils se sont installés, comment ils ont configuré leur projet ; les évolutions marquantes du système et des outils de production avant et après l’installation officielle ; sans oublier les activités du ménage. » La note de synthèse de l’étude
est téléchargeable sur le www.sinstaller-en-massif-central.com.
La suite dans le Réveil Lozère, page 8, édition du 21 avril 2016, numéro 1356.