Assemblée Générale de GDS Creuse
Les axes majeurs de GDS Creuse
Le Groupement de défense sanitaire de la Creuse (GDS Creuse) a tenu, ce 23 avril, son Assemblée générale sous la présidence de Philippe Monteil.
Dans son rapport d’orientation, Philippe Monteil a indiqué qu’un bilan rapide de la situation sanitaire en 2011 fait ressortir les éléments essentiels suivants :
- Une résurgence avérée de « grandes maladies historiques », la tuberculose, surtout, mais aussi très récemment, la brucellose.
- Un risque de résurgence de fièvre catarrhale alors que la vaccination généralisée contre les sérotypes 1 et 8 avait permis d’enrayer la circulation virale.
- L’émergence d’une nouvelle maladie avec le virus de Schmallenberg.
- La persistance ou la survenue de situations dégradées dans certains élevages.
Une mobilisation de tous autour des fondamentaux : « le modèle français de gestion sanitaire collective » et « l’éleveur, acteur majeur de la santé animale »
Les axes d’action définis se situent dans la continuité des orientations de GDS Creuse et se montrent de plus en plus indispensables, d’où la nécessaire mobilisation de tous avec les fondamentaux suivants :
- Le « modèle français de gestion sanitaire collective » avec une organisation dédiée au sanitaire articulée autour des partenaires que sont l’Administration centrale et les services décentralisés en lien avec le réseau de vétérinaires sanitaires, le Laboratoire départemental d’analyses, les vétérinaires traitants en lien avec le GTV et l’organisation sanitaire des éleveurs qu’est GDS Creuse.
- L’adage « L’éleveur, acteur majeur de la santé animale » avec le rôle que joue et peut jouer l’éleveur, les besoins de suivi collectif de son troupeau, d’où la nécessaire (r)évolution de l’offre vétérinaire de services et, parallèlement, la relation éleveur - vétérinaire, la focalisation sur les points à risques avec une recherche de retour significatif pour l’éleveur de ces obligations réglementaires.
Une alerte importante pour des maladies que l’on pensait du passé : la tuberculose et la brucellose
Au niveau national, nous nous trouvons devant une alerte importante pour des maladies que l’on pensait du passé : la tuberculose et la brucellose. La tuberculose bovine se rencontre depuis 2004 de manière plus significative dans certaines zones (Côte-d’Or, Dordogne, Camargue) mais aussi de façon sporadique dans d’autres départements. Une inspection de l’Office alimentaire vétérinaire, en septembre 2011, a relevé des irrégularités de gestion de la tuberculose en France qui pourraient remettre en cause notre statut Officiellement Indemne national. Pour la brucellose bovine, deux cas ont été identifiés en 2012, un dans le Pas-de-Calais en liaison avec un foyer belge découvert début mars et un en Haute-Savoie le 6 avril, suite à un avortement. Ces maladies sont des zoonoses. L’impact sanitaire (pour l’homme et les animaux) et économique (conséquences sanitaires et commerciales) peut être considérable. Face à cette situation, Philippe Monteil a rappelé l’importance du strict respect des protocoles réglementaires :
- Pour la tuberculose, notamment, les intradermotuberculinations, à réaliser avec application, pour les cheptels en lien épidémiologique avec un foyer et pour les bovins introduits avec un délai de transport supérieur à 6 jours.
- Pour la brucellose, notamment, la déclaration de tout avortement pour les trois espèces de ruminants (bovins, caprins, ovins). Cette déclaration d’avortement rentre également dans le cadre de la police sanitaire de la maladie de Schmallenberg avec les apports épidémiologiques correspondants et les éventuelles prises en charge financières forfaitaires dans le cadre de la CSSA.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 4 mai 2012.