L’emploi en agriculture plus que jamais organisé
L’association Agri Emploi 63 qui tenait son assemblée générale le 7 avril dernier, a mis l’accent sur le développement des partenariats pour alléger les contraintes des agriculteurs.
L’activité d’Agri Emploi 63 ne cesse de progresser. En 2014, l’association a vu son nombre d’adhérents augmenter passant de 90, l’année précédente, à plus de 120 aujourd’hui. Il en va de même pour le nombre de salariés puisqu’ils sont plus de 90 à être enregistrés pour environ 39 500 heures de travail. Le service de gestion (déclarations d’embauches, bulletins de salaires…) et de ressources humaines (droit du travail, recrutement…) de l’association séduit de plus en plus d’agriculteurs ayant besoin d’un complément de main d’œuvre.
Toujours plus d’adhérents
Les principaux adhérents sont situés dans la Limagne, le Sancy et Dore-Bois-Noir autrement dit les zones où l’élevage laitier et les cultures spécialisées sont les plus présents. Dans ces zones, des partenariats avec des syndicats de producteurs ont d’ailleurs été créés comme l’explique Viviane Chomette, présidente d’Agri Emploi 63. «Les agriculteurs n’envisagent plus d’avoir des salariés et de gérer seuls tous les aspects administratifs. Par exemple, le syndicat des betteraviers incite ses producteurs à passer par Agri Emploi 63 pour recruter de la main d’œuvre pour le bâchage. Ils ont été 21 à faire appel à nous en 2014. Cette année, nous travaillons en partenariat avec le syndicat des producteurs de maïs semences pour, là aussi, encourager les semenciers à passer par Agri Emploi 63».
Des partenariats en multiplication
Des partenariats qui tendent à se multiplier et ce auprès de nombreuses structures. Ainsi, l’année passée Agri Emploi, le syndicat des betteraviers et l’association Parq-ADSEA (Prévention Action Rue et Quartiers-Association Départementale pour la Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence) ont permis à 21 jeunes de participer aux travaux de bâchage. Encadrés par un animateur, ces jeunes en difficulté sont intervenus auprès de 26 agriculteurs, tous satisfaits de leur travail selon Jean-Claude Delsuc, président du syndicat betteravier. «Cela a permis à bon nombre d’agriculteurs de bâcher leurs betteraves sans trop de difficultés tout en faisant travailler des jeunes qui découvraient l’agriculture. Malgré des conditions climatiques pas toujours optimales, ils sont restés très motivés.»
Les agriculteurs l’ont bien compris, la main d’œuvre occasionnelle ou embauchée à plusieurs apporte des réponses au manque de temps sur les exploitations. Outre des travaux saisonniers habituels, l’emploi de salariés peut aussi intervenir sur des actions de plus longue durée. Des agriculteurs de l’ouest du Puy-de-Dôme ont émis l’idée d’embaucher une ou deux personnes pour réaliser les actions de lutte contre les rats taupiers. «Les dégâts sur ce secteur sont importants et s’étendent sur de grandes surfaces. Les agriculteurs négligent bien souvent les interventions de lutte parce qu’ils sont pris par le temps. Avoir un ou deux salariés qui interviendraient dans les parcelles de chaque agriculteur permettrait de contenir voire même peut-être de faire disparaître cette pullulation» témoigne David Perret, animateur à Agri Emploi 63. C’est dans ce sens que l’association travaille à développer un partenariat avec la FDGDON du Puy-de-Dôme pour établir la meilleure méthode à adopter.