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Le séchage en grange, un choix évident pour le Gaec des Planchettes

À Orcival, le Gaec des Planchettes a opté pour un système de séchage en grange pour une meilleure qualité des fourrages, une réduction du temps de travail et un gain économique.

Famille Gratadeix : Marlène, Sébastien et Michèle.
Famille Gratadeix : Marlène, Sébastien et Michèle.
© CR

La pratique du séchage en grange a été adoptée en septembre 2016 par les associés du Gaec des Planchettes à Orcival. Un choix mûrement réfléchi par la famille Gratadeix, éleveur et producteur de Saint-nectaire depuis 7 générations, au cœur de la route des fromages AOP d’Auvergne.

Le 27 novembre dernier, dans le cadre de l’opération Portes Ou- vertes Bâtiments organisée par la Chambre d’agriculture et l’EDE, Michèle, Sébastien et Marlène Gratadeix ont présenté leur système de séchage en grange à une vingtaine d’agriculteurs venus glaner informations et conseils.

 

300 tonnes de fourrage séché

Attenante à la stabulation des 70 vaches laitières, l’unité de séchage en grange est un bâtiment bi-pente de 560 m2 équipé de 3 cellules à foin de 10m x 14m sur 8 m de hauteur, d’un quai de déchargement de 10 m, d’une griffe à translation avec un bras de 12m et de deux ventilateurs latéraux de 20CV, installés en hauteur sous la charpente en bois lamellé-collé. Le bardage du bâtiment est en tôle acier, complété sur la partie haute par du translucide perforé assurant ainsi une bonne ventilation du bâtiment. «La capacité de stockage de foin est de 100 tonnes par cellule, soit 300 tonnes au total, explique Sébastien Gratadeix ; ce qui correspond environ à 90kg de foin par m3 ». Sur une SAU de 221 ha, l’éleveur réalise en moyenne 150 T de foin séché en grange en 1ère coupe et 150 T en 2ème et 3ème coupes. « Le séchage s’effectue entre deux et cinq jours selon le temps» précise l’éleveur.

Changement de conduite

Accompagnés par leurs conseil-lers fourrage et bâtiment de la Chambre d’agriculture et de l’EDE, les associés du Gaec ont analysé les différents impacts consécutifs à la transposition d’un système foin classique à un système de séchage. « Avant de faire un quelconque choix, il est important de bien se positionner sur son système fourrage » explique Géraldine Dupic. La conseillère de la Chambre d’agriculture insiste sur le changement de conduite qu’impose la migration d’un système fourrager vers un autre. « Le passage à un fourrage sec entraine un décalage de 10 à 15 jours, correspondant à un temps de récolte plus long que d’ordinaire. Et le phénomène est en cascade puisque

l’écart va ensuite porter sur les regains à des périodes où la pousse de l’herbe est de faible croissance». Ce décalage aura alors des effets sur le rendement, sur la qualité du fourrage liée au type de végétation et de prairie ; « des végétations précoces et fertiles comme le dactyle ou le ray-grass auront tendance à se déprécier » souligne Géraldine Dupic. Les effets porteront aussi sur la répartition des surfaces et la distribution des stocks.

Les intérêts du séchage en grange

Tous ces éléments pris en compte, le Gaec des Planchettes a donc franchi le pas en 2016. « Le passage au séchage en grange était une étape importante pour nous qui sommes producteurs de Saint-nectaire et positionnés sur la route des fromages AOP d’Auvergne. Cela renvoie une image rassurante et valorisante de nos produits » indiquent Michèle et Marlène Gratadeix. Le système a permis par ailleurs «une économie de 10 à 14 000 € sur les charges. Les achats de concentré ont diminué, nous n’achetons plus de filets, plus de bâches et moins de gasoil. Certes, la consommation électrique a augmenté mais à une période où les tarifs sont plus bas » confie Sébastien. L’agriculteur reconnaît également un temps de travail réduit lié au foin en vrac.

L’objectif final du Gaec est de gagner en autonomie alimentaire en arrêtant au maximum le concentré pour arriver à un système tout foin.

Infos+

Gaec des Planchettes

 

SAU 221ha, 70 vaches laitières race Abondance et Prim’Holstein, 20 vaches allaitantes Aubrac, 60 brebis Rava allaitantes. Gaec 3 associés.

Coût bâtiment : 354 850 € soit près de 6000 €/place - Le Gaec a bénéficié des aides du Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles.

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