Le Puy-Mary dresse son bilan avant de prétendre au renouvellement du label
Le Cantal peut s'enorgueillir d'abriter un des 40 Grands sites de France. Mais rien n'est définitivement acquis et le label doit être renouvelé pour six ans, à la lueur d'un premier constat.
L' objectif est atteint. La labellisation "Grand site" du Puy-Mary n'avait pour d'autre finalité que d'irriguer l'activité économique dans les vallées. En ce sens, le pari est réussi, comme l'ont constaté les membres du comité syndical du syndicat mixte du Puy Mary réunis cette semaine à Aurillac. Car si la maison de site du Pas-de-Peyrol a connu une baisse de fréquentation - notamment en raison de travaux effectués - en revanche, les maisons de Mandailles et de Dienne ont enregistré une hausse, qui s'est traduite par de meilleures ventes dans les boutiques du site. Mais ce n'est pas tout : ces dernières années, ce sont 15 nouveaux opérateurs touristiques qui se sont installés sur le territoire (activités de pleine nature, hébergement, etc.). Et grâce aux nouveaux équipements, l'activité progresse, y compris chez ceux installés depuis longtemps.
L'effet boule de neige
Christophe Raynal, maire de Cheylade, en témoigne : "Depuis la mise en place d'un sentier d'interprétation autour du lac des Cascades, la fréquentation de notre auberge a doublé et les hébergeurs se félicitent également de cet aménagement attractif." "Au-delà du volet touristique, c'est une dynamique qui est créée et qui sert la population locale", estime pour sa part Bernard Delcros, président du syndicat mixte Puy-Mary. Il prend l'exemple de Dienne où un commerce a pu être sauvé grâce à une clientèle de passage qui a conforté son activité. Ce service maintenu a décidé de jeunes ménages à s'installer sur la commune. Et de fait, l'école menacée il y a moins de dix ans, a plus que doublé son effectif... Des perspectives positives pour ces villages nichés dans le creux de vallée, notamment lorsque des projets publics ou privés sont lancés. C'est le cas au Falgoux, où Geneviève Fabre voit le bâtiment communal actuellement en travaux pour accueillir, en rez-de-chaussée, une nouvelle "maison de site", la quatrième du nom. Au total, sur ces cinq dernières années, ce sont 8 millions d'euros qui auront été investis (avec 80 % de subventions attribuées par l'Europe, l'État et la Région). Sur la nouvelle période qui s'ouvre (2014-2020, le label étant renouvelable tous les six ans), les investissements ne résulteront pas forcément d'une maîtrise d'ouvrage du syndicat mixte.
Un levier économique
Le président Delcros table en effet davantage sur l'effet levier qui devrait permettre à des privés ou des collectivités d'injecter encore autour de 7 millions d'euros sur ce territoire. L'action de coordination se poursuit naturellement, avec toujours en ligne de mire de "rapprocher les vallées" en veillant à ce que chacune tire profit de la manne touristique que capte l'emblématique volcan.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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