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Élevage
Le porc ultra-local de Thierry Monteil

Thierry Monteil élève des porcs depuis 2007. Il est l’un des trois naisseurs-engraisseurs du département et travaille au rythme des naissances des porcelets, toutes les trois semaines.

Dans la commune de Cultures, dans la vallée du Lot, Thierry Monteil, 37 ans, produit des porcelets. Avec 90 truies, ce sont 2000 porcelets qui voient le jour chaque année. La particularité de Thierry, c’est de vendre la quasi totalité de sa production dans un rayon de 50 km autour de chez lui. « Je suis l’épicier porcin du coin, explique-t-il, le sourire aux lèvres. Je peux fournir des cochons de toutes tailles et de tous poids : je les ai forcément en stock ! » Thierry Monteil ne fait pas seulement du local : il fait de l’ultra-local. Ses bêtes sont abattues à Antrenas et Saint-Chély-d’Apcher et vendues par des bouchers et des supermarchés locaux. Une démarche qu’il souhaite pérenniser. « Cela fait bien un ou deux ans qu’il est question de créer une filière porcine en Lozère, et les choses se précisent. Mais avant d’aller impliquer de nouveaux éleveurs, il faut sécuriser quelques débouchés solides. Nous sommes à la recherche de ces débouchés en ce moment. »

 

A lire dans le Réveil Lozère N°1233, jeudi 14 Novembre 2013.

Faut-il mettre en place une filière porc en Lozère ?

L’assemblée générale du Civil, le comité interprofessionnel viandes de la Lozère, s’est tenue le mercredi 30 octobre. Elle avait pour objet la réflexion sur l’avenir de la filière porcine Lozérienne. Une constatation : si de nombreux éleveurs possèdent quelques cochons pour leur consommation personnelle, la Lozère ne comporte que 45 élevages porcins (deux naisseurs, trois naisseurs-engraisseurs, dix engraisseurs vifs, 23 engraisseurs transformateurs avec plus de vingt animaux, sept avec entre dix et vingt animaux). En 2012, les naisseurs ont produit 13 905 porcelets et les engraisseurs ont produits 5 351 porcs charcutiers. Cependant, sur les trois abatteurs porcins du département, alors que 43 350 porcs ont été abattus, moins de 5 % étaient des porcs lozériens (2 100 bêtes). La demande de porc est donc en pleine forme, c’est bien la production qui ne suit pas. Pourtant, avec la charcuterie, bien souvent, la provenance de la viande n’a, aux yeux des consommateurs, aucune importance. La question est lancée par Olivier Boulat, président du Civil, au début de l’assemblée générale : la création d’une filière porc lozérienne serait elle un bon moyen de mieux valoriser la filière porcine ? Bernard Fumet, le président de l’inter-profession porcine Porc d’Oc précise que la production actuelle en Lozère est peu volumineuse. De ce fait, les prix de vente doivent être travaillés avec tous les partenaires de la filière afin de se démarquer du cadran breton, une démarche déjà pratiquée avec succès par Thierry Monteil. C’est l’entente entre tous les acteurs qui détermine la pérennité d’une filière, qui doit aussi correspondre à une demande. Une nette marge de progrès reste à accomplir dans le département, selon Bernard Fumet, en ce qui concerne les volumes abattus en Lozère et leur origine. Les intervenants de l’assemblée générale sont tous tombés d’accord sur le fait de rechercher un éleveur porcin lozérien qui pourrait avoir pour mission de coordonner la mise en place d’une filière, sur le plan technique et économique. Tierry Monteil a accepté de remplir cette mission. Tout semble possible, si des débouchés stables sont trouvés.

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