Aller au contenu principal

Le Pôle Viandes Locales : un outil d’abattage et de transformation innovant

Dans le cadre du forum creusois « Mangeons Local », des journées sur le terrain pour partager et rencontrer les acteurs du « manger local » étaient organisées dans « la tournée des popotes ».

© MR

Après inscription sur le site internet du Conseil Départemental de la Creuse, les particuliers, élus et ou professionnels ont pu visiter le chantier du Pôle Viandes Locales à Masbaraud-Mérignat. Une vingtaine de participants ont eu le privilège de visiter l’abattoir de 1 200 m² en cours de construction. Cet outil collectif d’abattage et de transformation dédié au circuit court est le résultat d’une réflexion de six longues années. La SAS les Viandes Paysannes regroupe soixante-dix exploitations du Limousin, qui à terme emploieront 6 salariés, des bouchers hautement qualifiés. La capacité de ce micro-abattoir est prévue pour sept vaches par semaine. Les paysans actionnaires pourront également réaliser des transformations : steak haché, conserves, jambon… Une légumerie permettra la préparation de plats cuisinés.

Un concentré de technologies
La bouverie est circulaire, elle ne dispose d’aucun angle droit, comme dans les parcs de contention des exploitations agricoles. Ainsi la circulation des animaux sera plus fluide et moins stressante. « La viande sera de meilleure qualité, le stress engendre de l’acidité dans la viande » précise Yan Lemaire, ingénieur du projet. L’étourdissement des bêtes sera effectué par un bras robotisé commandé par l’homme (première expérimentation en attende d’homologation des services vétérinaires), projection d’images de paysages pour couper les stimulus extérieurs, « nous aurions pu utiliser des équipements existants mais nous ne voulions pas renoncer à cette recherche » précise Guillaume Betton. Les critères de perceptions des animaux ont guidé l’aménagement du bâtiment : passage du sombre à la lumière, cascade d’eau pour créer un bruit blanc, box pouvant accueillir de la vache au mouton en passant par le cochon. Les carcasses seront suspendues par accroche pelvienne (le bassin) afin de respecter la position naturelle du muscle et ainsi favoriser la tendreté de la viande, des box ressuages et de maturations individuels pour les carcasses toujours dans l’optique de faire de la qualité. « La lutte contre le gaspillage passe par là, nous préférons que les consommateurs mangent moins de viande mais de meilleure qualité » explique l’ingénieur du projet, Yan Lemaire. Au niveau de la transformation, les éleveurs actionnaires pourront utiliser une cellule d’hibernation, ce procédé permet de congeler très rapidement la viande (-170°) l’eau des fibres migre vers l’extérieur, ce qui évite l’explosion des fibres à la cuisson. Avec ce système, les viandes pourront être conservées et stockées de manière à répondre à la demande.

Un centre d’interprétation
Pour aller plus loin dans leur démarche éthique, les agriculteurs du collectif ont souhaité un espace de rencontre pour échanger et expliquer leur métier auprès des touristes, des locaux et des scolaires. Les visiteurs pourront visiter les locaux virtuellement avec des casques de réalité virtuelle et déguster de la viande affinée. « L’élevage et la viande de qualité font partie du patrimoine creusois, c’est notre identité que nous nous devons de mettre en valeur » revendique Guillaume Betton. La livraison du bâtiment devrait se finaliser au printemps 2018, « nous prendrons le temps qu’il faudra pour mener a bien notre projet ».

Les plus lus

Un cheval comtois et ses deux propriétaires
La race comtoise, le dada de Gilles Bonnet et Stéphanie Chauvet

Maïka du Chausse, pouliche de 3 ans, née en Haute-Loire et élevée à Arpajon-sur-Cère, va concourir pour la première fois au…

Salon de l'agriculture : Qui sont les champions du concours charolais ?

Le Concours Général Agricole qui réunissait le gratin de la race bovine charolaise s’est déroulé, le dimanche 23 février…

Sammie, le défi textile ambitieux de la traileuse cantalienne Noémie Goyer

À tout juste 25 ans, Noémie Goyer, enfant de la Châtaigneraie, est non seulement une spécialiste confirmée du running et du…

vaches laitières dans un bâtiment d'élevage qui mangent du foin.
Pourquoi et comment mieux valoriser la matière grasse du lait ?

Face à une conjoncture laitière complètement chamboulée depuis dix ans, les laiteries sont désormais en quête de gras. Quelle…

Une pharmacienne, devant sa pharmacie.
Du quiproquo au coup de foudre : parcours singulier d’une pharmacienne en milieu rural

Le parcours de Margaux Degrelle est celui d’une femme audacieuse, qui transforme les imprévus  en opportunités. Elle a su…

quatre personnes. Une pose des étiquettes
Produits sous scellés pour le SIA

Avant qu’ils ne prennent la route du Salon international de l’agriculture, 126 produits de 
26 entreprises ont été…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière