Le monde agricole maintient la pression
Le syndicalisme majoritaire a poursuivi ses mobilisations dans la dernière ligne droite des négociations commerciales annuelles, appelées à se terminer le 28 février. En pointe : les élevages hors sol, confrontés à une importante flambée des prix de l’alimentation animale.
« Nous avons besoin de vous pour être des lanceurs d’alerte », interpelle la FDSEA du Cavaldos en direction des consommateurs dans un communiqué de presse du 22 février. Le syndicat leur demande de les « aider à faire respecter la loi » en vérifiant « les étiquettes, l’origine, les promotions abusives, les prix indécents » et en leur remontant les possibles infractions. « Partout en France, de très nombreuses enseignes commerciales sont en infraction avec la loi », assure la FDSEA normande, estimant qu’« au lieu d’un prix construit en marche avant à partir des coûts de production agricole, c’est une déflation en cascade qui s’impose aux producteurs ».
Partout en France, les mobilisations se sont multipliées à l’approche de la date butoir du 1er mars pour les négociations commerciales annuelles. Après avoir porté plainte à l’encontre d’enseignes de la grande distribution pour non-respect de la loi Égalim, la FNSEA Nouvelle-Aquitaine, accompagnée des Jeunes Agriculteurs, a annoncé aller à la rencontre des directeurs de centrale d’achat et organiser des actions de dénonciation de pratiques commerciales abusives. En Savoie, les sections départementales des deux syndicats appellent « la grande distribution à ne pas brader l’agriculture ». Dans les Pyrénées-Atlantiques et en Seine-Maritime, des visites de supermarchés ont également eu lieu, là aussi avec les JA. Dans l’Eure, les syndicats majoritaires ont déversé du fumier devant des supermarchés Intermarché. Fait rare, en Haute-Vienne, la FDSEA et les JA s’allient avec la Confédération paysanne pour des actions visant les GMS le 26 février.