Le ministre de l’Agriculture au chevet des maires
Julien Denormandie revient dans le Puy-de-Dôme 15 jours après sa visite au Sommet de l’élevage pour porter un message de soutien aux élus locaux.
Élus régionaux, départementaux, présidents de communautés de communes et maires du Puy-de-Dôme étaient réunis le 22 octobre dernier à la Grande Halle, à l’occasion du Carrefour des Collectivités Territoriales et l’assemblée générale de l’association des maires. Une journée placée sous le signe des rencontres et des échanges avec notamment la présence de Julien Denormandie. Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation a porté la voix du Gouvernement et réaffirmé son soutien aux élus locaux.
Les maires encouragés et remerciés
Devant les élus du département, Julien Denormandie a tenu à rappeler en premier lieu, le soutien de l’État à leur égard en les remerciant pour leur « mobilisation exceptionnelle durant la crise de la covid [...] le pays vous doit beaucoup ». Les défis sont cependant loin d’être terminés. « Le moment est complexe économiquement, socialement et les inégalités entre les territoires sont importantes surtout en ce qui concerne les transports, les hôpitaux ou encore le numérique. » Le ministre accentue son discours aux élus, sur la complexité de l’instant. En toile de fond de son discours, on ressent la crainte du Gouvernement de voir les valeurs démocratiques déstabilisées lors des prochaines élections présidentielles. « Nous devons faire vivre la promesse républicaine à travers la cohésion entre l’État et les maires. La mission d’un Gouvernement ne peut se réaliser sans les élus locaux. La démocratie repose sur la confiance. »
Ce lien cher à Julien Denormandie s’étiole cependant quelque peu ces dernières années avec, entre autres, la baisse des soutiens financiers aux communes et la suspension de la taxe d’habitation. Le ministre n’hésite pas à aborder l’épineux problème et explique la suspension de la taxe d’habitation par « un choix politique » face à « une taxe loin d’être la plus juste » puisque suivant les communes son montant variait.
Au-delà de l’aspect financier de la question, les maires l’alertent sur la rupture avec les citoyens. « La suppression de la taxe d’habitation a éloigné nos administrés des investissements publics de la commune » s’alarme Flavien Neuvy, maire de Cébazat.
La complexe simplification administrative
Le plan France Relance bénéficie également aux collectivités territoriales. En qualité de ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie revient surtout sur l’agricole avec les rénovations d’abattoirs dont une vingtaine de projets sont en cours dans la région AuRA. Le maire d’Ambert, Guy Garbinet, n’a pas manqué de demander un soutien du Gouvernement pour l’abattoir de sa commune dont « l’activité est en péril ». Bien que Julien Denormandie ait affirmé « qu’il ne peut exister d’élevage local sans abattoirs », il a tenu à rappeler « qu’un abattoir ne gagne pas d’argent ». Enfin, lors de cet échange avec les maires, ces derniers, à travers la voix de Sébastien Gouttebel, président des maires ruraux du Puy-de-Dôme et maire de Murol, ont témoigné « de la complexité et de la lourdeur administrative pour les petites communes, de déposer un dossier de demande de subvention au Plan France Relance ». Là encore, le ministre témoigne de sa compréhension et termine sa visite par une magnifique contradiction : « la simplification administrative est une priorité mais c’est complexe » !