Réforme de la PAC
Le Massif central lance l’appel de Tulle
Réunis en Copamac-Sidam, vendredi dernier à Saint-Flour, les responsables agricoles ont affiné leur stratégie dans le cadre des décisions relatives à la mise en œuvre française de la réforme de la PAC.
Rendez-vous est pris pour le 20 septembre 2013. C’est symboliquement dans la ville de Tulle, en Corrèze, que le réseau FNSEA-JA et Chambres d’agriculture du Massif central en lien avec le Berceau des races à viande, a choisi, d’inviter parlementaires et élus du grand Massif central.
Objectif de cette journée, qui devrait réunir quelques 250 participants : échanger sur le projet de réforme de la politique agricole commune, sur la base des propositions de la profession agricole.
Le Massif central planche depuis plusieurs mois sur cette réforme. Des propositions ont été formalisées et plusieurs rendez-vous se sont tenus au ministère de l’agriculture et à l’Élysée. Alors à quelques semaines de la prise des décisions sur la mise en œuvre française de la nouvelle politique agricole commune 2014-2020, les acteurs agricoles du Massif central ne comptent pas baisser la garde.
Un canevas favorable
Bien au contraire, au nom d’une réalité : « les choix qui seront faits par la France auront un impact déterminant sur l’économie des territoires ruraux du Massif central pour les dix prochaines années », souligne Dominique Barrau, président du Sidam. Le canevas agricole proposé par Bruxelles comporte des outils capables de répondre aux objectifs de croissance, d’emplois et d’aménagement du territoire dont la France a cruellement besoin.
Parmi les outils à disposition des États membres, les professionnels agricoles du Massif central mettent en avant les ICHN « dont le budget mérite d’être doublé » ainsi que toutes les possibilités de couplage en faveur des productions les plus fragiles.
L’appel de Tulle a vocation à convaincre un maximum d’élus de manière à peser sur les arbitrages finaux qui seront pris par l’État français. En coulisses, les syndicalistes caressent l’espoir que s’il vient au Sommet de l’élevage, le Président de la République, y annonce des décisions stratégiques en faveur de l’agriculture du Massif central.