Prix agricoles/prix alimentaires
Le Gouvernement souhaite la répercussion des hausses de coûts de production
Les pouvoirs publics se prononcent pour la répercussion de l’augmentation des coûts de production des agriculteurs dans les prix de détail. Pas au delà.
« On ne laissera pas les producteurs agricoles se faire étrangler par l’augmentation du prix des matières premières. » A l’issue de la rencontre entre les représentants de la production agricole, des industriels et de la distribution, au ministère de l’agriculture le 2 février, Bruno Le Maire a été très ferme. Frédéric Lefebvre, le secrétaire d’Etat au commerce et à la consommation qui participait à la réunion et le ministre de l’agriculture reconnaissent que les éleveurs de porcs, de volailles, de bovin viande traversent une phase extrêmement critique consécutive à la flambée des prix des matières premières sur les marchés internationaux. Le ministre estime à 40 % l’augmentation du prix de l’aliment qu’ont subie les éleveurs sur 60-70 % de leur coût de production. « Nous voulons une répercussion juste et contrôlée de l’augmentation des prix agricoles », a-t-il poursuivi. Pas question en revanche que les distributeurs profitent de l’occasion pour faire passer des hausses indues qui iraient au-delà de l’augmentation des coûts de production. L’Observatoire des prix et des marges présidé par Philippe Chalmin est appelé à vérifier que les hausses sont justifiées. Comme le souhaitent les éleveurs de porcs, Bruno Le Maire a également demandé aux industriels et aux distributeurs « d’accélérer le dispositif sur l’étiquetage d’origine ».
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La suite est à lire dans La Creuse agricole en date du vendredi 11 février.
La FNSEA veut « des signaux rapides »
Pour la FNSEA, « il est urgent que les prix des viandes permettent aux éleveurs de faire face à la hausse sans précédent du coût de l’alimentation animale », le syndicat rappelant que l’élevage français est dans « une situation catastrophique ». Mais cette hausse des prix « ne sera légitime que si et seulement si elle est corrélée aux coûts des matières premières et à leur part dans le produit fini » et ne doit pas servir « d’alibi à des prises de marge excessives » par l’aval. La FNSEA demande donc « des signaux rapides » pour l’ensemble des filières d’élevage, y compris dans les négociations tarifaires en cours avec la GMS. Elle attend aussi « des règles claires et une construction d’indices objectifs » et en appelle à l’Observatoire des prix et des marges et aux interprofessions pour réaliser cette transparence.