DOSSIER > Campagnols
Le campagnol transforme les prairies en «champs»
DOSSIER > Campagnols
Sur le terrain, les agriculteurs sont dépités face aux «retournements» de leurs prairies par les campagnols.La pullulation a atteint des sommets sur certains secteurs.
Non, ce n’est pas une terre, c’est bien une prairie.
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Jérémy CONVERS
Visite sur le terrain
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HLP
Retrouvez la suite du dossier sur les campagnols dans nos éditions papier de la Haute-Loire Paysanne datant du vendredi 22 mars 2013
Malgré la fine couche de neige qui saupoudrait les terres mercredi dernier à St Jean de Nay, on avait aucun mal à juger des dégâts occasionnés par le campagnol sur les prairies.Les parcelles sont infestées à plus de 70 % et chez les agriculteurs la colère gronde.
Comme ils l’avaient promis lors de la campagne Chambre, les responsables de la FDSEAse sont rendus sur le terrain pour mesurer l’étendue des dégâts et pour essayer de trouver si ce n’est des solutions, du moins quelques pistes compensatoires.Yannick Fialip président de la FDSEA, Laurent Duplomb président de la Chambre d’Agriculture et les responsables de la FDGEDONet des GDONlocaux sont allés à l’écoute des agriculteurs des secteurs de St Jean de Nay, Siaugues Ste Marie, St Privat d’Allier, Langeac…
À partir de l’exploitation de Bruno Faisaindier qui les a reçus, ils ont pu voir la situation réelle sur ce secteur.Jérémy Convers animateur de la FDGEDONa confirmé qu’au vu des comptages qu’il a effectué, cette partie du département est en zone de pic de pullulation.Sur la carte Campanet (voir page ci-contre), ce secteur est marqué en violet et rouge c’est à dire qu’il arrive à des taux d’infestation au delà de 50 %.Et comme nous l’avons vu en direct, certaines parcelles sont touchées à plus de 70 %.D’autres secteurs du département sont aussi arrivés à ce seuil très critique.
Les responsables ont expliqué que la FDGEDONavec la FDSEA sont actuellement sur le terrain, pour faire des comptages et établir une carte précise de la situation sur tout le département.Cette carte, visée par l’administration permettra de lister les communes les plus touchées.
Dérogation PHAE
Comme cela a été fait en 2012 dans le Cantal et le Puy-de-Dôme, un arrêté préfectoral sera pris, vraisemblablement fin mars, pour permettre une dérogation PHAEsur les communes concernées. Bernard Meyronneinc de la DDT était là pour expliquer cette dérogation, insistant sur le fait qu’il appartient à chaque agriculteur, si sa commune est dans la zone retenue, de faire sa demande de dérogation : «la dérogation, il faut la solliciter».
Si l’agriculteur a demandé une dérogation, il pourra suspendre son engagement PHAE sur ses parcelles infestées et engagées, et donc les labourer et réimplanter une culture. Il ne perdra pas le bénéfice de ses primes.
Sur des parcelles non-engagées en PHAE, il aura la même possibilité de retourner.Attention toutefois, il reste le critère de référence prairies sur lequel la marge de manoeuvre est de 50 % pour les pariries temporaires (PT) et de 5 % seulement en prairies permanentes (PP). Pour plus d’informations contacter la DDT ou vos responsables syndicaux.
Au vu de cette dérogation, et compte tenu des dégâts très importants sur certains secteurs comme celui sur lequel les responsables professionnels se sont déplacés, il convient pour chaque agriculteur de faire son propre calcul comme cela a été soulevé sur le terrain. En effet, en cas de contrôle, le risque pour l’exploitant est de perdre 3 % de l’ensemble de ses aides.Alors peut-être est-il préférable pour certain, de tenter une nouvelle culture cette année pour essayer d’avoir un peu de récolte, et donc de prendre le risque de perdre une partie de ses primes.Le calcul appartient à chacun.
Les agriculteurs du secteur ont aussi interrogé les responsables sur les moyens pour éradiquer, ou tout du moins réguler ces populations de campagnols. Et là, force est de constater que ces moyens sont relativement réduits.Aujourd’hui, il n’existe pas de véritable solution.Le traitement est inéfficace à partir de la note 3, et jérémy Convers explique qu’il faut traiter très tôt en terme d’infestation et plutôt à l’automne pour obtenir les meilleurs résultats.
Les responsables ont assuré les exploitants qu’ils allaient, avec la FDGEDON,continuer à se battre pour trouver une solution satisfaisante.Dossier à suivre…
Suzanne Marion
Malgré la fine couche de neige qui saupoudrait les terres mercredi dernier à St Jean de Nay, on avait aucun mal à juger des dégâts occasionnés par le campagnol sur les prairies.Les parcelles sont infestées à plus de 70 % et chez les agriculteurs la colère gronde.
Comme ils l’avaient promis lors de la campagne Chambre, les responsables de la FDSEAse sont rendus sur le terrain pour mesurer l’étendue des dégâts et pour essayer de trouver si ce n’est des solutions, du moins quelques pistes compensatoires.Yannick Fialip président de la FDSEA, Laurent Duplomb président de la Chambre d’Agriculture et les responsables de la FDGEDONet des GDONlocaux sont allés à l’écoute des agriculteurs des secteurs de St Jean de Nay, Siaugues Ste Marie, St Privat d’Allier, Langeac…
À partir de l’exploitation de Bruno Faisaindier qui les a reçus, ils ont pu voir la situation réelle sur ce secteur.Jérémy Convers animateur de la FDGEDONa confirmé qu’au vu des comptages qu’il a effectué, cette partie du département est en zone de pic de pullulation.Sur la carte Campanet (voir page ci-contre), ce secteur est marqué en violet et rouge c’est à dire qu’il arrive à des taux d’infestation au delà de 50 %.Et comme nous l’avons vu en direct, certaines parcelles sont touchées à plus de 70 %.D’autres secteurs du département sont aussi arrivés à ce seuil très critique.
Les responsables ont expliqué que la FDGEDONavec la FDSEA sont actuellement sur le terrain, pour faire des comptages et établir une carte précise de la situation sur tout le département.Cette carte, visée par l’administration permettra de lister les communes les plus touchées.
Dérogation PHAE
Comme cela a été fait en 2012 dans le Cantal et le Puy-de-Dôme, un arrêté préfectoral sera pris, vraisemblablement fin mars, pour permettre une dérogation PHAEsur les communes concernées. Bernard Meyronneinc de la DDT était là pour expliquer cette dérogation, insistant sur le fait qu’il appartient à chaque agriculteur, si sa commune est dans la zone retenue, de faire sa demande de dérogation : «la dérogation, il faut la solliciter».
Si l’agriculteur a demandé une dérogation, il pourra suspendre son engagement PHAE sur ses parcelles infestées et engagées, et donc les labourer et réimplanter une culture. Il ne perdra pas le bénéfice de ses primes.
Sur des parcelles non-engagées en PHAE, il aura la même possibilité de retourner.Attention toutefois, il reste le critère de référence prairies sur lequel la marge de manoeuvre est de 50 % pour les pariries temporaires (PT) et de 5 % seulement en prairies permanentes (PP). Pour plus d’informations contacter la DDT ou vos responsables syndicaux.
Au vu de cette dérogation, et compte tenu des dégâts très importants sur certains secteurs comme celui sur lequel les responsables professionnels se sont déplacés, il convient pour chaque agriculteur de faire son propre calcul comme cela a été soulevé sur le terrain. En effet, en cas de contrôle, le risque pour l’exploitant est de perdre 3 % de l’ensemble de ses aides.Alors peut-être est-il préférable pour certain, de tenter une nouvelle culture cette année pour essayer d’avoir un peu de récolte, et donc de prendre le risque de perdre une partie de ses primes.Le calcul appartient à chacun.
Les agriculteurs du secteur ont aussi interrogé les responsables sur les moyens pour éradiquer, ou tout du moins réguler ces populations de campagnols. Et là, force est de constater que ces moyens sont relativement réduits.Aujourd’hui, il n’existe pas de véritable solution.Le traitement est inéfficace à partir de la note 3, et jérémy Convers explique qu’il faut traiter très tôt en terme d’infestation et plutôt à l’automne pour obtenir les meilleurs résultats.
Les responsables ont assuré les exploitants qu’ils allaient, avec la FDGEDON,continuer à se battre pour trouver une solution satisfaisante.Dossier à suivre…
Suzanne Marion