Le 31 mars, à Paris, le Cantal invite à sa table des acquéreurs potentiels
Afin de faciliter la transmission des cafés-hôtels-restaurants du Cantal, la CCI organise une vaste opération afin de séduire, puis de convaincre, de futurs repreneurs.
Après l'opération "Le Cantal vous offre 100 emplois", qui n'est pas encore terminée, la chambre de commerce et d'industrie du Cantal (CCI) a lancé une vaste opération de communication et de séduction auprès d'acquéreurs potentiels dans le secteur des CHR (cafés-hôtels-restaurants). "Dans le Cantal, nous avons en général un problème de transmission de nos affaires. Dans ce cas précis, il s'agit non seulement de trouver des repreneurs, mais également de faire venir du personnel de qualité", explique Bernard Bouniol, président de la CCI. Pour se faire, la chambre consulaire, avec l'appui de l'Union départementale des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih)(1), s'est assurée les services du cabinet Simond spécialisé dans les transactions dans ce secteur d'activités et qui dispose d'un portefeuille clientèle non négligeable. "Il y a des affaires à reprendre dans le Cantal. Notre préoccupation première est de veiller à ce qu'elles ne disparaissent pas. C'est un vrai combat à engager car si l'on réussit, ce sont des entreprises et des emplois sauvés, voire créés", insiste B. Bouniol.
120 entrepreneurs intéressés
Cette action est engagée depuis fin novembre, avec un courrier d'engagement auprès des cédants potentiels ou éventuels via le fichier café-hôtel-restaurant (CHR) du Cantal. En décembre, un catalogue d'une soixantaine d'affaires à reprendre, et d'une trentaine d'offres d'emplois liée, a été constitué. Le cabinet Simond s'est chargé des prises de contacts avec les professionnels du département, tout en consultant son carnet d'adresses national à la recherche de repreneurs potentiels. "Nous avons environ 30 000 acquéreurs en France et pas moins de 120 d'entre eux sont d'ores et déjà intéressés par le Cantal, précise Marcel Arbion, du cabinet Simond. Dans notre carnet d'adresses, les acquéreurs ne sont pas forcément du métier. Mais pour ce qui est des ventes de restaurants, nous serons très attentifs. Pas question de vendre à quelqu'un qui n'est pas du métier". Car au-delà de ce travail en amont, un rendez-vous d'affaires a été programmé le 31 mars à Paris. "C'est le point d'orgue de l'opération, bien qu'il ne sera pas une fin en soi. Ce jour-là, au Cercle Républicain de Paris, nous mettrons autour d'une table vendeurs et acquéreurs au cours de rendez-vous que nous aurons pré-programmés grâce au cabinet Simond", précise Bernard Bouniol. Et pour que le rendez-vous soit parfait, banques et avocats d'affaires seront également de la partie. Durant cette journée, de 10 heures à 17 heures, les échanges seront nombreux entre vendeurs (une quinzaine d'entre eux devrait faire le déplacement) et les acquéreurs "que nous espérons très nombreux ce jour-là, ajoute Thierry Perbet, président de l'Umih Cantal. La transmission et l'emploi sont deux soucis majeurs dans notre secteur d'activité. C'est bien de voir tous nos partenaires se préoccuper de l'avenir d'une profession qui aménage le territoire". Et de poursuivre : "Beaucoup d'entreprises sont à reprendre, mais il faut savoir aussi les mettre sur le marché. Tous les ans, en juin, entre 80 et 100 emplois sont disponibles dans notre profession, mais on n'arrive jamais à satisfaire la demande. Il faut donc investir sur l'avenir, la qualité des hébergements et les gens qui veulent reprendre", insiste T. Perbet. Le 31 mars, les CHR du Cantal auront donc une belle carte à jouer à Paris. Sur la soixantaine d'établissements qui veut vendre, la fourchette du fond se situe entre 40 000 euros et plus d'un million d'euro. "Ce sont pour 50 % des hôtels-restaurants-gîtes. Ensuite, ce sont des bars, brasseries ou restaurants purs", indique M. Arbion. Et pour soutenir cette opération, une session d'accueil d'actifs sera organisée par la suite.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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