Le 145e National salers s’invite entre entreprises et automobiles
Les 21 et 22 septembre, la race emblématique du département sera au cœur du premier événement économique du Cantal avec près de 400 bêtes en présentation.
L e monde agricole représente 21 % des actifs du Cantal, premier département sur le plan national en termes d’installations. C’est dire l’importance de l’agriculture, même pour Aurillac et son bassin, d’où la présence de la profession sur ce salon et l’accueil du 145e National salers.
“Ce Salon est un moment important et nous aussi avons besoin de parler de nos métiers, dans un moment où nous considérons que nous sommes attaqués et ce, de façon injuste.” Patrick Escure, président de la Chambre d’agriculture, replace donc ce National dans un contexte “où en France, nous avons l’agriculture la plus durable au monde, que l’on travaille bien et nos agriculteurs sont des passionnés”.
L’élite sur un effectif global de 220 000 vaches
“Ce n’était pas chose simple que de nous accueillir car cela demande du travail, des aménagements et cela cause aussi des soucis (lire par ailleurs), reconnaît Lionel Duffayet, président du Groupe salers évolution (GSE) et du Herd book salers. La salers, c’est 220 000 vaches en France et, sur cet effectif, une quinzaine de pourcent qui sont conduites en sélection. Le Herd book gère cette partie sélection de la race”.
Tous les ans, il y a des moments forts avec plusieurs salons concours, “mais aussi son National, la manifestation phare de la race. Nous devrions accueillir des animaux issus de sept à huit départements, dont certains en provenance du Calvados et de Seine-Maritime. Il y aura aussi des délégations étrangères”, précision utile lorsqu’on sait “qu’un marché vient de s’ouvrir avec la Croatie”.
Donc pas moins de 400 animaux adultes(1) sont attendus dès vendredi avant les différents jugements le samedi et le dimanche, fin des jugements et remise des prix. Le comice d’Aurillac et les JA du canton seront donc fortement mobilisés pour cet événement qui fait la part belle à la quatrième race allaitante de France.
Argumentant sur les qualités et performances de la salers (rusticité et donc adaptabilité au relief et au climat, meilleure mère, facilité de vêlage...), Bernard Lafon, nouveau directeur du GSE, met aussi en avant le fait que durant ce concours, “nous pourrons présenter des groupes d’animaux, à savoir cinq vêtes qui viennent du même élevage et qui se ressemblent, on est l’une des rares races à pouvoir faire cela”. Enfin, le défilé des trois premiers primés de chaque catégorie, le dimanche après-midi, devrait être aussi un moment fort pour le grand public.
(1) Une cinquantaine de bêtes seront également présentes et représenteront toutes les races travaillées sur le Cantal.