L’association de sauvegarde des burons se dote de nouveaux moyens de promotion
L’association a profité de son assemblée générale pour revoir ses statuts, élargir son champ d’action à l’ensemble du bâti de la paysannerie de montagne et se doter d’un nouveau nom.
Le buron. Voilà bien un des éléments majeurs du patrimoine cantalien, témoin de son histoire et naguère pilier d’un large pan de son économie. Aujourd’hui, bien peu servent encore à la fabrication fromagère ou même à l’affinage des fourmes. Le tourisme est peut-être à bien des égards une planche de salut. Du moins tant que ces sentinelles des montagnes sont encore debout. D’où la mission de l’association de sauvegarde des burons du Cantal, de sensibiliser les propriétaires à maintenir vivant cet héritage. À Saint-Urcize, où la dernière assemblée générale était organisée mardi 30 juillet, le maire se désole du peu d’intérêt des propriétaires actuels de burons, alors que la demande est forte pour en acquérir et les rénover sur l’Aubrac : “Beaucoup s’en désintéresse, mais il y a pire : certains vendent les lauzes et le buron s’écroule”, témoigne Bernard Remise. “D’autres rechignent à vendre au motif qu’il faudrait céder 800 à 1 000 m2 de terrain autour, ce qui est bien peu au regard de la surface des pâtures.” Et de réclamer de ses vœux que l’association que préside Marcel Besombes trouve de quoi convaincre les propriétaires de céder ou de restaurer leur bien.
Nerf de la guerre
Le dernier programme de financement de projets a concerné une quinzaine de burons. Les aides financières du Conseil général et de l’Union européenne ont apporté 10 000 euros par chantier, répartis entre ces deux instances. “Mais à ce jour, aucune aide n’est prévue”, souligne le président Besombes qui espère que dans le prochain programme Feader (2014-2020), Département et Région y consacrent une ligne. L’ASBC 15 (voir ci-dessous les raisons de cette nouvelle appellation) se donne chaque année de nouveaux moyens pour informer et sensibiliser les propriétaires et faire découvrir ces constructions typiques au grand public : ouverture de burons au public, cartes, route des burons, participation à des expositions... Et désormais un site Internet : burons-du-cantal.fr. Plus qu’une vitrine, celui-ci est présenté comme un centre de ressources, où des liens conduiront vers des documents anciens (photos, vidéos, cartes postales) ou actuels (état actuel, suivi de travaux, etc.).
Hommage aux buronniers
À l’avenir, un hommage aux buronniers verra le jour. Il s’agit d’une œuvre qui sera érigée sur la commune de Pailherols. L’artiste retenue est Camille Henrot, actuellement en résidence à New-York et qui vient de décrocher un Lion d’argent à la 55e biennale de Venise. La réalisation sera financée pour partie par Fondation de France et la Direction régionale des affaires culturelles. Quelques dizaine de milliers d’euros restent à trouver pour finaliser le projet.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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