L’Adeca défend la place des organisations de producteurs non commerciales
L’Adeca veut plus que jamais se recentrer sur l’organisation du marché et la construction de filières, en s’appuyant sur la relation privilégiée entre éleveurs et acheteurs.
Une “exclusivité” prônée qui passe mal
“Je n’ai pas la prétention de dire que le système des OPNC est parfait, mais de là à écrire que son inorganisation trouble les organisations de producteurs commerciales, il y a un fossé !”, s’est insurgé le président de l’association, Denis Costerousse, qui a du mal à comprendre l’option affichée par la FNSEA du tout “coopératif”. De son côté, Jean-Luc Lacombe, vice-président représentant le collège des acheteurs, a rappelé que les OPNC avaient “montré leur crédibilité et leur efficacité depuis plusieurs années”. Pour autant, le président Costerousse s’est dit rassuré par la position différente de la FDSEA du Cantal et par les motions déposées, entre autres, par la Fédération nationale bovine. Et plutôt que d’entrer dans un débat stérile, il a dit préférer militer pour le travail en interprofession, autour du label salers par exemple. Car c’est bien dans l’organisation du marché, dans la construction et la consolidation de filières démarquées visant à décrocher une plus-value aux producteurs et acheteurs, que Denis Costerousse place la vocation première de l’Adeca.
Ne pas se détacher des schémas
Une organisation économique plus que jamais nécessaire selon lui en périodes difficiles, comme celle que connaît ces temps-ci l’élevage. D’où l’appel lancé aux éleveurs de l’Adeca par J.- L. Lacombe : “Malgré la crise, ne vous désolidarisez pas des schémas organisés et différenciés, au risque de déstabiliser durablement ces filières”. Denis Costerousse formule lui le vœu que les 30 % d’éleveurs encore isolés dans le Cantal rejoignent une organisation de producteurs, “commerciale ou non”.