L'accès aux cultures creuse les écarts de revenu entre éleveurs (Idele)
Les élevages de bovins viande présentant les plus hauts revenus par actif sont ceux qui exploitent également des cultures, selon les chiffres publiés le 18 janvier par l'Idele (Institut de l'élevage), un phénomène qui s'est accentué en 2022, en raison notamment de prix des céréales très élevés. L'étude présentée lors du Grand angle viande montre des « écarts croissants entre systèmes ». Parmi les six systèmes étudiés, les plus hauts revenus sont ceux des naisseurs-engraisseurs avec cultures (72 400 EUR par an) et des naisseurs avec cultures (55 600 EUR). Les autres systèmes se situent entre 28 200 EUR annuels (naisseurs-engraisseurs de jeunes bovins intensifs) et 12 400 EUR (naisseurs-engraisseurs de veaux sous la mère) ; les éleveurs uniquement naisseurs (extensifs comme intensifs) se situent entre ces deux valeurs. Ces chiffres correspondent au RCAI (résultat courant avant impôts) par actif calculé pour 205 élevages du réseau Inosys, qui sont « beaucoup plus performants que la moyenne française », selon l'Idele. L'année dernière a été marquée par de fortes hausses des prix de la viande bovine et des charges. Mais seule une partie des éleveurs a pu bénéficier de l'augmentation des prix des grandes cultures. Comme le précise l'institut technique, ce calcul prend en compte les acomptes versés fin 2022 dans 12 départements au titre de la sécheresse (calamités).