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La stratégie des partis pour désigner les “conseillers départementaux”

Plus politisées, en raison d’un redécoupage et de tensions nationales entre les partis, les élections départementales - qui succèdent aux élections cantonales - se dérouleront en mars.

Actuellement, l’assemblée départementale est majoritairement de droite. Les nouveaux cantons, en convergeant vers des zones plus urbaines, pourraient rééquilibrer la donne.
Actuellement, l’assemblée départementale est majoritairement de droite. Les nouveaux cantons, en convergeant vers des zones plus urbaines, pourraient rééquilibrer la donne.
© P.O

Après les élections départementales de mars prochain, sur de nouveaux tracés territoriaux, le Cantal conservera-t-il une majorité “de droite” aussi marquée qu’elle l’est aujourd’hui ? A-t-il des chances de “basculer” ? En perdant un peu de sa proximité, l’élection risque d’être plus politique que jamais. D’ailleurs, les partis traditionnels s’organisent déjà.


Campagne politique à l’UMP


À l’UMP, le secrétaire départemental Jean-Antoine Moins confirme que le cheval de bataille sera d’afficher clairement “tout le bien que l’on pense de Hollande”. Pas de promesses locales, “puisqu’on ignore les compétences de cette future assemblée”, mais l’idée de défendre le Cantal en cohérence avec les élus de la nouvelle super-région. Et de promettre que sur chacun des 15 nouveaux cantons figurera une candidature en binôme proposée par l’UMP ou soutenue par le parti. Si des candidat(e)s se sont déjà identifié(e)s, Jean-Antoine Moins reste discret quant à leurs identités. Une certitude,il sera personnellement candidat sur un des trois cantons aurillacois. Les autres candidatures devraient être révélées en bloc, la deuxième ou troisième semaine de 2015.


De la pédagogie au PS


“La réforme territoriale va s’imposer d’elle-même dans les débats”, suppose le Parti socialiste. “Si les Régions ont été redécoupées, il y a un deuxième projet de loi pour évoquer les compétences entre Départements et Régions”, relève le secrétaire fédéral. Philippe Dubourg convient d’une tâche difficile pour d’une part clarifier le “qui fait quoi ?” et, d’autre part, pour rassurer le grand public et les agents du Conseil départemental. Un travail de pédagogie auquel s’attelleront les conseillers PS sortants qui se représentent tous : Florence Marty, sur Aurillac 2, Charly Delamaide sur Aurillac 3 et Gérard Salat à Saint-Flour Sud. Pour couvrir l’ensemble du département, le Parti socialiste- qui en serait à une douzaine de candidatures identifiées à ce jour - lance un appel à candidature en interne jusqu’à fin décembre. “Ensuite, on ne s’interdit pas d’ouvrir aux apparentés pour la composition des binômes et des suppléants”, précise le Parti socialiste. Il évoque des discussions à venir avec le PRG, ce que confirme d’ailleurs Josiane Costes, secrétaire générale des radicaux de gauche.


Le PRG commence à peser


Là encore, prime aux sortants qui seront tous les deux candidats : Josiane Costes sur Aurillac 1 et Daniel Chevaleyre à Champs-sur-Tarentaine. “Nous avons montré notre investissement jusqu’à présent et nous avons encore des choses à faire valoir, explique la responsable fédérale. Nous allons donc essayer d’être encore un maximum présent, car nous sommes maintenant un parti qui compte et qui s’est largement étoffé ces dernières années”. Le principe de candidature en binôme, en alliance avec le PS, devrait faciliter encore cette présence croissante.


Les centristes  ensembles


Le Modem, très contrarié par la réforme territoriale, veut faire valoir ses arguments tant pour les élections départementales de mars, que pour les régionales de fin d’année prochaine. Cette campagne devrait être révélée dès les fêtes passées. Vladimir Tilmant-Tatischeff, qui vient d’être réélu président du Modem Cantal, évoque déjà une “concertation très engagée avec l’UDI”. Il craint cependant que l’élection ne passionne ni les électeurs ni les candidats, considérant même comme “malhonnête cette idée de convoquer des candidats sans savoir pour quoi ils seront élus”, les compétences entre Département et Région n’étant pas encore tranchées. Mais c’est bien uniquement pour raison professionnelle qu’il ne sera pas candidat titulaire à cette élection. Pierre Jarlier, son partenaire de l’UDI, confirme l’intérêt d’un rapprochement des lignes centristes, “qui partagent les mêmes valeurs d’humanisme”. Il est même un des rares représentants de parti à admettre que “les élections dans les cantons sont avant tout des élections très personnelles, autour d’un projet dont les enjeux dépassent les sensibilités politiques”.


PCF et alternative à gauche


Du côté du Parti communiste, on ne met pas “la charrue avant les bœufs”. En l’occurrence, pas de désignation de candidats avant l’élaboration d’une alternative à gauche à la politique “libérale et austère” Hollande-Valls, dont découle la réforme territoriale. Aussi, si le PCF 15 a identifié 60 noms de camarades cantaliens susceptibles de candidater comme titulaires et suppléants, il s’agit pour l’heure de rassembler largement à gauche, des déçus du PS “aux écologistes, progressistes et mélenchonnistes”, en passant par “des membres des milieux syndicaux et associatifs”. Quelques certitudes cependant dans les rangs communistes, où on sait déjà Michel Leron, Jean-Pierre Roume, Sébastien Prat et Serge Siquier candidats. Chez les socialistes frondeurs de “Vive la gauche”, quatre candidats se présentent à l’investiture des militants du PS : Lionel Maury (Aurillac 1), Thierry Fonty (canton d’Ydes), Denis Gouteux (canton de Naucelles) et Franck Rey (canton d’Aurillac 3)  ; d’autres pourraient suivre. Ce dernier, porte-parole du mouvement, n’exclut pas des rapprochements avec les communistes et les Verts, “avec lesquels des convergences de vue programmatiques sont claires”. Le Parti de gauche, convaincu lui aussi que le Cantal a énormément à perdre de cette réforme territoriale, a validé l’organisation dès les premiers jours de janvier d’assemblées citoyennes afin de définir “une charte du Département”, visant notamment au maintien des services publics et à identifier des candidats potentiels partageant cette ambition dans le cadre d’un large rassemblement. Les co-secrétaires du PG, Nicole Muller et Dany Desprat, annoncent que le Parti de gauche sera assurément présent sur des cantons à  enjeux identifiés, notamment en matière agricole et de transition énergétique.


Écologistes and co


Cette idée de vaste rassemblement est un espoir porté également par Stéphane Fréchou, le porte-parole du mouvement citoyen et écologiste Vivantes : “J’espère des candidatures réfléchies, concertées et complémentaires, entre Vivantes, le PC, Europe écologie les Verts, le Front de gauche, des dissidents du PS,… Chacun faisant des questions sociales, du vieillissement ou de la prblématique des transports, des priorités.” Lui même n’exclut pas d’être parmi ces candidats sur un des cantons d’Aurillac.


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