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À la rencontre des politiques et du grand public

Au salon de l’Agriculture, la FNSEA compte sensibiliser les responsables politiques, et surtout le président Macron sur les sujets de préoccupation du moment : zones de non traitement, mise en place de la loi Egalim, retraites, accords commerciaux internationaux notamment.

© DR

Comme tous les ans, la FNSEA sera présente aux Salon de l’Agriculture du 22 février au 1er mars. Ainsi que l’a rappelé la présidente, Christiane Lambert, il s’agit d’un moment fort pour la FNSEA et son réseau pour rencontrer le grand public, pour retrouver ses adhérents et pour sensibiliser les responsables politiques aux préoccupations syndicales. Notamment les premiers d’entre-eux, le président de la République, Emmanuel Macron qui inaugurera le salon, le 22 février et son Premier ministre, Édouard Philippe, qui a annoncé sa participation, le 24 février.Christiane Lambert et Jérôme Despey, le secrétaire général n’ont pas caché qu’ils attendaient beaucoup du message présidentiel. Emmanuel Macron ne manquera pas d’être interpellé sur le différentiel de contraintes subi par les agriculteurs français par rapport à nos fournisseurs des pays tiers, voire de nos voisins européens. « N’importons pas l’alimentation que nous ne voulons pas », a martelé Jérôme Despey, soulignant que la France avait les moyens d’agir grâce à la loi Egalim et de refouler les importations qui ne respectent pas les mêmes normes sanitaires, environnementales ou de bien-être animal, imposées aux agriculteurs français.

Prendre en compte les pertesNul doute que le président sera interrogé sur les zones de non traitement (ZNT) cette nouvelle règle qui plombe les agriculteurs depuis le 1er janvier. La FNSEA aurait préféré retenir d’autres solutions plus pragmatiques qui protègent à la fois les cultures et les riverains. Tel n’a pas été le choix du Gouvernement avec des conséquences qui n’avaient pas été imaginées : la mise en place de zones de non production qui peuvent concerner jusqu’à 10 % de la superficie d’une exploitation avec à la clef des pertes qui ne sont pas prises en compte. « Il nous faut une compensation », a plaidé Jérôme Despey, évoquant la piste des SIE (surface d’intérêt écologique). Pour l’avenir, la FNSEA souhaiterait que le principe de réciprocité soit imposé aux promoteurs et aménageurs pour éviter que l’agriculture recule à chaque création de lotissements ou de constructions d’habitation. « Faire sans argent et sans délai n’est pas acceptable », a résumé Christiane Lambert.Reste le sujet conflictuel des retraites. Si la précarité des futurs retraités a été reconnue par le projet de loi gouvernemental, la situation des retraités actuels n’est pas prise en compte. Leur pension est la plus faible de toutes les catégories professionnelles : 740 euros en moyenne, encore moins pour les femmes, contre 1 390 euros de pension moyenne pour les Français, selon Jérôme Despey. La FNSEA revendique un alignement des retraites agricoles sur 85 % du Smic.

Quelques avancéesChristiane Lambert a néanmoins reconnu que quelques progrès avaient été réalisées sur un certain nombre de dossiers. La mise en œuvre de la loi Egalim est laborieuse et encore très insuffisante, mais des contrats ont pu être signés dans le lait en prenant en compte les coûts de production, en viande bovine aussi pour ce qui est du label rouge et dans le veau de boucherie. Les pouvoirs publics sont plus vigilants sur les publicités mensongères et plus diligents en matière de contrôles dans la grande distribution : ils n’hésitent pas à sanctionner les comportements déviants. Et dans le cadre du pacte productif fixant les priorités du gouvernement pour les années qui viennent, l’agriculture n’a pas été oubliée. L’agriculture de précision, le biocontrôle, l’autonomie en protéines et les biocarburants ont été retenus dans les choix des pouvoirs publics. Au-delà des sujets conjoncturels, Christiane Lambert a insisté sur la nécessaire prise de conscience des responsables politique face « rendez-vous historique » du changement climatique « qui change la donne » à laquelle les agriculteurs peuvent prendre leur part. De la même façon qu’ils se sont mobilisés, il y a 60 ans, pour relever le défi alimentaire de l’époque avec l’appui de responsables politiques éclairés. Emmanuel Macron est également attendu sur ce dossier.n

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