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La race Blonde d’Aquitaine en concours national

Troisième race à viande française, la Blonde d’Aquitaine sera au centre de toutes les attentions cette année au Sommet.

Aline et Sylvain Fille, Julie Duprat.
Aline et Sylvain Fille, Julie Duprat.
© © L’ALLIER AGRICOLE

Elle s’apprête en effet à investir en nombre les allées du Sommet et le ring du Zénith en organisant son concours national durant les trois jours du salon. À cette occasion, les 350 plus belles Blondes françaises feront le déplacement et défileront sous les yeux du public. Un rendez-vous éminemment attendu par les 140 éleveurs exposants originaires de 35 départements.

La ferme des Caires, à Saint-Fargeol

Dans l’Allier, les éleveurs de cette race sont peu nombreux. Un élevage sera présent au Sommet pour faire déguster aux visiteurs la viande issue de leur exploitation. La ferme des Caires est située à l’extrémité ouest du département de l’Allier, sur la petite commune de Saint-Fargeol.

Une affaire familiale développée depuis quatre générations par la famille Duprat dont les descendantes, Aline et Julie ont décidé de poursuivre aux côtés de Sylvain Fille, le mari de la première.

Sylvain Fille est originaire de l’autre côté du département, plus précisément du Val de Besbre. Il a suivi des études agricoles au lycée du Bourbonnais, à Neuvy où il obtiendra un Bac STAE en 2003, suivi d’un BTS Acse en 2005. Il y rencontrera aussi Aline, qui deviendra son épouse. Après une expérience dans le salariat, tout d’abord en boucherie au sein des sociétés Le Charolais, à Sorbier, et de Montluçon Viande, puis au GIE de Chambérat, il prend la décision de s’installer, en GAEC, avec ses beaux-parents, aux domaines des Caires, le 7 mai 2008.

Aline, Julie et Sylvain s’associent

Après le départ en retraite des beaux-parents, sa compagne, Aline, et sa belle-sœur Julie, l’ont rejoint cette année dans l’aventure.

Aline Fille a également obtenu, au lycée du Bourbonnais, un Bac STAE en 2003 ainsi qu’un BTS Acse en 2005. A sa sortie d’études, elle devient comptable au Cerfrance, à Montluçon. Fin 2018, elle quitte l’entreprise pour devenir agricultrice.

Sa sœur, Julie Duprat, plus jeune, est titulaire d’un Bac professionnel CGEA, également obtenu au lycée du Bourbonnais, en 2012 et d’un BTS production animale au CFPPA de Neuvy en 2015. Après trois années d’apprentissage à la ferme expérimentale de Commentry, au GAEC de Laschamp (Saint-Maigner, 63), au GAEC Mathiaud (Vallon-en-Sully) ou elle sera ensuite salariée ainsi qu’à la station d’évaluation charolaise à Jalogny (71), elle décide, elle aussi, de reprendre la ferme familiale.

La ferme des Caires s’étend sur 312 hectares, principalement en herbe. Une centaine d’hectares est réservé à la culture des céréales. Sylvain Fille précise que : « l’exploitation n’était pas si étendue à l’origine ; suite à l’installation commune, nous avons pu agrandir d’une centaine d’hectares sa surface ». La ferme dispose de bâtiments pouvant hiverner la totalité du cheptel. Un autre bâtiment est dévolu au stockage des fourrages. On constate également la présence d’un bâtiment photovoltaïque d’une surface de 1700 m2. Construit en 2011, il a été conçu grâce à l’association « Energie 3D », une association d’agriculteurs, dans le cadre du développement dynamique et durable.

Une race élégante aux vêlages plus simples

Le cheptel se compose de 160 vaches de race « blonde d’aquitaine » inscrites, les premières étant arrivées sur l’exploitation en 1999 pour leur facilité de vêlage. Elles ont remplacé progressivement le cheptel charolais précédent. Un choix que Sylvain complète : «  Les veaux sont plus vigoureux. Il faut en revanche, pour l’alimentation, des matières nobles, plus riches et en petite quantité. Et le plus : son élégance, sa morphologie, qui explique les vêlages, plus simples ».

Formation d’une société d’éleveurs

Une partie des débouchés sont en direction des GMS ainsi que quelques boucheries traditionnelles qui s’organisent via une société détenue par un groupement d’éleveurs de la race dont Aline, Julie et Sylvain font partie : « C’est une force pour nous car, ensemble, nous pouvons proposer du volume et négocier, au mieux, les tarifs ». La société « Blondes des Combrailles » regroupe des agriculteurs de l’Allier, de la Creuse et du Puy-de-Dôme.

Vente directe à la ferme

Aux côtés de cet élevage, s’ajoute celui des 1200 volailles (poulets, pintades et dindes) produites chaque année et proposées en vente directe, sur l’exploitation, ainsi que de la viande bovine conditionnée en caissettes. La clientèle est locale bien sûr mais ils comptent quelques clients en dehors du département.

L’objectif, pour les trois associés est de s’inscrire complètement dans l’agriculture de conservation. Une direction dans laquelle Sylvain s’est lancé depuis déjà quelques années : « Nous avons abandonné le labour depuis 2008 et nous limitons progressivement l’utilisation du glyphosate. En revanche, les conditions météorologiques qui sévissent depuis ces dernières années ne nous aident pas mais dès que la situation s’améliorera, nous pourrons amplifier le mouvement ».

Dégustation d’une viande tendre

Depuis 4 ans, la veille du Sommet de l’Elevage, une délégation étrangère se rend sur l’exploitation pour une visite en rapport à l’inscription UPRA Blonde d’Aquitaine. Julie est fière de leur faire visiter l’exploitation : « Nous avons déjà reçu des hôtes venus d’Irlande, d’Argentine, du Brésil, de Roumanie, de Turquie et d’Algérie ».

La ferme des Caires sera présente au Sommet de l’Elevage, comme chaque année, pour vous faire déguster la viande de cette race dont Aline Fille et Julie Duprat vantent les mérites : « C’est une viande très tendre avec très peu de gras et riche en Oméga 3. Depuis trois ans, nous proposons des dégustations aux visiteurs sur le stand de la Blonde d’Aquitaine ».

 


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