“La place du ministre est d’ouvrir de nouveaux marchés à l’export”
En visite en Auvergne jeudi 16 décembre, le ministre a montré sa détermination à jouer les VRP pour l’export des animaux et viandes bovines françaises.

En visite dans le Puy-de-Dôme jeudi dernier, le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, a fait le tour des avancées significatives obtenues sur la production bovins viande. Auparavant, il a rendu hommage à Jean-Michel Lemétayer, “un homme qui avait à cœur d’expliquer l’agriculture”, et a souhaité bonne chance à Xavier Beulin, nouveau président de la FNSEA. Dans l’après-midi, le ministre a rencontré les représentants des filières d’élevage, à la préfecture de Région, avant de se rendre à Perpezat, chez Stéphane Batissard, jeune éleveur allaitant. À l’ordre du jour : l’élevage allaitant, en crise. “Je suis venu en Auvergne pour dire que je suis déterminé à soutenir la viande bovine. Cette production a beaucoup trop souffert”, a-t-il déclaré à la presse, en préambule. “Ma première priorité est la remontée des prix à la production. On se bat pour ça ; de petits résultats ont été obtenus”, a expliqué le ministre, évoquant les hausses consenties par l’industriel Bigard, suite aux blocus d’abattoirs du 7 au 11 novembre. Au cours de cet épisode, Bruno Le Maire avait apporté sa part au règlement du conflit en s’engageant à améliorer les capacités d’export des animaux vifs et des viandes.
L’Algérie après l’Inde
“Ma seconde priorité, c’est l’export : j’ai réussi à obtenir la levée de l’embargo de la Russie sur la production bovine française. Début 2011, je me rends en Algérie pour effectuer le même travail de fond. Je ferai de même pour la Turquie bientôt”, a affirmé Bruno Le Maire. L’occasion pour lui aussi de justifier son absence décriée au dernier Sommet de l’élevage : “C’est beaucoup plus facile de valoriser la viande française et d’ouvrir les marchés en allant sur place, en Inde, en Russie, défendre les produits français. Et c’est le rôle du ministre.” “Ma dernière priorité, c’est la valorisation de la viande bovine. Les consommateurs doivent avoir une information claire, il faut de la transparence sur les marges dans la filière”, a-t-il enfin déclaré. Bruno Le Maire a réaffirmé que le rapport sur la filière bovine, rédigé par l’observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, serait publié “avant la fin de l’année 2010”. Dans ce document, doit être explicitée la formation du prix dans la filière. “À la lumière de ce rapport, il deviendra possible de procéder à un rééquilibrage”, a assuré le ministre, sans s’engager personnellement dans ce rééquilibrage.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
Droits de reproduction et de diffusion réservés.