Aller au contenu principal

Limousine
"La limousine une race bien adaptée à notre mode d'élevage"

Franck André est installé, à temps plein depuis 2016, sur l'exploitation familiale à La Chapelle d'Aurec avec 50 vaches limousines et leur suite, sur 105 ha.

Franck André éleveur de limousines à La Chapelle d'Aurec.
Franck André éleveur de limousines à La Chapelle d'Aurec.
© HLP

Sur la commune de la Chapelle d'Aurec au lieu-dit Chazelet, les limousines de Franck André bénéficient d'un magnifique point de vue sur les hauteurs au delà de la vallée de la Loire, côté ouest du département. Installé à temps plein depuis 2016, cet ancien salarié de l'EDE puis de la Chambre d'agriculture, élève une cinquantaine de mères et leur suite, avec l'aide d'un salarié à temps partiel.
Double actif de 2009 à 2016, Franck André a fait le pas alors que l'exploitation familiale ne comptait que 44 ha et pouvait accueillir une trentaine de vaches allaitantes. Pas facile avec un parcellaire dont la moitié se situait à 7 km environ. Puis, ce jeune agriculteur a pu bénéficier en 2019 d'une opportunité à sa porte. "Mes oncles installés en lait dans le même village ont arrêté leur activité et j'ai alors pu atteindre une surface totale de 105 ha regroupés autour du siège d'exploitation et bénéficier de bâtiments à proximité". Tout a changé pour lui avec une structure plus intéressante. Et pour faire face à cette nouvelle organisation et ce surplus de travail, il a ainsi embauché l'un de ses oncles. "Quand je me suis installé à temps plein, je ne pensais pas que mes oncles allaient arrêter", reconnaît-il. Mais c'est pour lui une "vraie chance" pour pouvoir développer son élevage et l'optimiser.

Choix du sans corne

Aujourd'hui, le cheptel compte donc 50 mères de races limousines génétiquement sans cornes ; un choix assumé pour cet éleveur. "Premièrement, ça supprime la corvée de l'écornage indispensable car sinon il y a trop de risques pour les animaux, surtout pour les mâles en engraissement. Et puis, je trouve les animaux plus jolis sans cornes…". Franck souligne que c'est aussi "un effet de mode". Quant au choix de la limousine, "c'est une race qui conjugue des qualités d'élevage : facilité de naissance, qualités maternelles, et une qualité de viande : bon rendement carcasse, tendreté… C'est une race bien adaptée à notre mode d'élevage".
Tous les produits issus de ce troupeau sont engraissés. "Je fais principalement du JB (jeune bovin) de 400 à 480 kg" explique l'éleveur avant de détailler. Il passe 13 à 15 JB en vente direct auprès d'une clientèle dans un rayon de 15 kms autour de l'exploitation. C'est après une opération de distribution de flyers dans la commune et alentours qu'il s'est fait connaître, et depuis il compte quelque 150 clients dans ce périmètre. 4 ou 5 autres mâles partent comme reproducteurs dont une partie lors de la vente sans cornes. Le reste est commercialisé via la Coop du Mézenc/Sicarev. Quant aux femelles, il en garde 30 % pour le renouvellement, "à terme, je souhaite aussi vendre quelques reproductrices". 4 ou 5 femelles sont vendues à la Sicarev de même que les réformes.

Vers l'autonomie et le bio

L'objectif de Franck est de viser l'autonomie alimentaire sur son troupeau, un but réalisable aujourd'hui avec ses 105 ha. Pour cela, il fait 14 ha de luzerne enrubannée, 17 à 20 ha de céréales et le reste en prairies temporaires ou permanentes qu'il récolte en foin ou ensilage, ou destine à la pâture. L'éleveur souligne le point positif de son exploitation, à savoir "un parcellaire bien regroupé, idéal pour des vaches allaitantes".
Aujourd'hui en rythme de croisière, le jeune homme a néanmoins l'intention de convertir son élevage en bio, une étape qu'il ne peut pas encore franchir en raison du cahier des charges bio pour l'engraissement. Il doit encore faire des adaptations. "J'ai toujours envie d'évoluer, confie-t-il. Je souhaite optimiser mon exploitation en terme de temps et de confort de travail, d'équilibre financier…". Franck André aime son métier mais il recherche "une qualité de vie" avec du temps à consacrer à sa famille, sa femme et ses 3 enfants ; "j'essaie de me libérer 1 semaine à 10 jours pour partir en vacances".

 

Les plus lus

Crâne de veau au milieu d'un pré
Des veaux proies ou charognes du vautour à Trizac ?

Deux veaux robustes dont il ne reste guère que le squelette entouré de plumes : à Trizac, les éleveurs peinent à croire à du…

Une homme debout dans une étable avec des veaux
Géobiologie : « Que ce soit invisible ne signifie pas que ça n'existe pas ! »

À Saint-Diery, Patrice Chassard, producteur de Saint-Nectaire, s'est formé à la géobiologie après plusieurs expériences…

Plusieurs brebis parquées sur une montagne.
“Avec la FCO, on se sent plus démunis que face au loup”

Comme d’autres élevages ovins du Cantal, les Champaix ont perdu en quelques jours plusieurs bêtes sur le Cézallier. 

FCO : « Ça explose partout, il nous faut des vaccins et vite »

Qu’il s’agisse des sérotypes 8 ou 3 de la fièvre catarrhale ovine (FCO), les pouvoirs publics n’ont pas su anticiper la…

Un homme et une femme sourient
Finales de labour : le mot des JA 63

Le président des Jeunes agriculteurs du Puy-de-Dôme et la présidente des JA du canton de Riom, organisateurs des finales…

Territoire Viande : des pros de la cheville

Créée en 2013 par Simon Fric, l’entreprise naucelloise est un acteur reconnu du commerce de gros et demi-gros positionné sur…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière