La FRSEA et les JA d’Aura dénoncent l’« hérésie » du CNGRA
Dans un communiqué commun en date du 24 février, la FRSEA et les Jeunes Agriculteurs d’Auvergne-Rhône-Alpes (Aura) estiment « inadmissible et inacceptable » l’exclusion de certains territoires des indemnités sécheresse dans le cadre du régime des calamités agricoles.
Le 18 février, le comité national de gestion des risques en agriculture (CNGRA) a rejeté les demandes d’indemnisation pour sécheresse du Cantal (région Aura), du Lot (Occitanie) et de la Haute-Vienne (Nouvelle-Aquitaine) et revu à la baisse les prétentions de six autres départements, dont la Loire, octroyant 75 millions d’euros d’indemnités, contre les 132 millions d’euros attendus par la profession. « L’État a bafoué le travail des comités départementaux d’expertise (CDE) au travers d’une unique analyse budgétaire des dossiers », dénoncent les deux syndicats, rappelant que les CDE sont activés par les préfets pour estimer les dommages sur le terrain. « Nous ne pouvons accepter que les agriculteurs soient traités uniquement au travers du prisme du budget du CNGRA, expliquent les syndicats agricoles dans un communiqué. L’administration nationale et régionale porte une lourde responsabilité dans cette décision arbitraire ! Notre réseau jugera de l’incapacité de ces administrations face au besoin d’accompagnement des agriculteurs après un tel épisode climatique. Les conditions d’indemnisation sont fixées depuis longtemps et les agriculteurs de notre région ne devraient pas se voir dépossédés du fonds des calamités agricoles sous prétexte d’économie budgétaire. Nous demandons à l’État de se ressaisir suite à cette erreur stratégique d’appréciation de la situation et de modifier la décision rendue », conclut le communiqué. Parallèlement, FNSEA, JA, Apca et CNMCA ont décidé, lors du CNGRA du 18 février, de « ne pas participer au vote sur la base des propositions des services du ministère », déplorant la non prise en compte des expertises de terrain.