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La FNSEA réplique aux allégations de Michel Edouard Leclerc
Dans une émission télé, Michel-Édouard Leclerc a récemment qualifié les paysans français de « corporation ». Pour la FNSEA, le géant de la distribution a une nouvelle fois franchi la ligne rouge.
La hache de guerre entre Michel-Édouard Leclerc et les agriculteurs réunis autour de la FNSEA n’est définitivement pas près d’être enterrée. Dernier épisode de cet affrontement : le 25 juin, invité de l’émission « Good Morning Business », le patron de Leclerc dégaine en accusant les paysans de « corporation ». Pour la FNSEA, pas question de laisser de telles allégations sans suite. Dans un courrier adressé au géant de la distribution, en date du 4 juillet, le président de la FNSEA réplique : « une fois encore, Monsieur Leclerc, vous franchissez les lignes rouges de la confrontation démocratique et civilisée en accusant sans preuve, en pratiquant la désinformation quand vous et l’entreprise que vous dirigez, sentez le vent tourné ». Et de poursuivre : « de quoi s’agit-il ? D’une disposition prévue dans le projet de loi relatif à la consommation actuellement débattu au Parlement, qui prévoit que les renégociations entre les enseignes de la distribution et leurs fournisseurs sont légitimes dès lors que ces derniers sont confrontés à des fluctuations fortes des coûts de production des matières premières agricoles ». La FNSEA estime scandaleux, « d’oser parler, à propos de ce texte de loi d’arsenal répressif, de prime à la spéculation, d’arnaque ». La stratégie consistant « à se poser en défenseur de la veuve et de l’orphelin, en revendiquant une responsabilité sociale en faveur du pouvoir d’achat de nos concitoyens », n’est qu’un leurre pour la FNSEA : « les chiffres sont têtus Monsieur Leclerc. Ceux-ci sont officiellement publiés par l’observatoire des prix et des marges dans lequel vous siégez : sur 100 euros que dépensent les français pour leur alimentation, 6,8 euros vont aux agriculteurs, 11,8 euros aux entreprises agroalimentaires et 21,3 euros au commerce. Ils sont tout aussi éloquents que vos beaux discours ».