Viande bovine
La filière viande bovine du Massif Central prend son destin en main
Menée par le Service Interdépartemental pour l’Animation du Massif central (Sidam) et l’Institut de l’Élevage (Idele), une étude sur l’élevage bovin viande dans le Massif Central a débuté en 2011. La phase de diagnostic terminée, l’ensemble des acteurs du bassin limousin était convié le 11 janvier au Pôle de Lanaud pour un premier bilan. L’occasion d’évoquer également les futures étapes du projet.
Thierry Boulleau, directeur du SIDAM, comment est née cette étude? Quels en sont les objectifs?
TB : L’origine du projet remonte à deux ans. Avec les crises successives subies par l’élevage, le commissariat de Massif s’inquiétait de son devenir. Il a demandé au SIDAM de réaliser un diagnostic de la filière, de ses forces et faiblesses et des perspectives d’avenir. Le SIDAM s’est associé à l’IDELE pour conduire cette étude sur 18 départements. Jamais jusqu’ici une étude aussi complète n’aura ciblé le Massif central. Nous avons travaillé par bassin de production : charolais, limousin et sud Massif central. Aujourd’hui, la phase de diagnostic est achevée et nous avons dégagé plusieurs scenarii d’évolution possible.
Globalement, qu’apprend-on de nouveau grâce à ce diagnostic?
TB : On s’aperçoit par exemple que si c’est la sécheresse de 2011 qui a porté un coup d’arrêt à la progression du cheptel, elle n’est pas seule en cause. Il y a d’autres raisons, notamment la rentabilité de l’élevage. D’une manière générale, le Massif central a du potentiel en matière de production et de transformation mais il faut être vigilant. Il y a des points de fragilité au niveau de l’abattage. On peut s’interroger aussi sur l’avenir des marchés émergents et du marché italien.
Comment les résultats ont-ils été accueillis ?
TB : Les participants n’ont sans doute pas été surpris par un certain nombre de données. Ils ont été très intéressés par cette vue d’ensemble de l’élevage. Producteurs, groupements, abatteurs, les préoccupations sur l’avenir de l’élevage sont communes à tous les échelons. Les discussions ont été riches et déjà des idées intéressantes ont jailli pour l’avenir.
Justement, quelle est la prochaine étape ?
TB : Lors de la diffusion des premiers résultats de l’étude, nous avons évoqué quatre scenarii possibles d’évolution de l’élevage dans le Massif central. D’ici avril, un cabinet de consultant va devoir étudier ces différentes pistes en lien avec tous les acteurs de la filière. L’objectif est de bâtir un plan d’actions pour s’efforcer ensemble de passer d’un scénario «probable» à un scénario «souhaitable».
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 25 janvier 2012.