La députée de la 2e circonscription de la Corrèze, Frédérique Meunier, reçoit la FDSEA et les JA
Ajournées après la dissolution de l’assemblée nationale, les syndicats entendent bien faire reprendre les discussions.
Ajournées après la dissolution de l’assemblée nationale, les syndicats entendent bien faire reprendre les discussions.
La pandémie du COVID-19 et le conflit russo ukrainien ont prouvé que l'agriculture française est vulnérable. Sa souveraineté alimentaire est mise à mal par une trop grande dépendance des importations, plus de 50 % au détriment de ses normes agronomiques, qualitatives et sociales.
La baisse de compétitivité de l'agriculture française entraîne une diminution des volumes de production et une perte de parts de marché à l'exportation. Cette situation se traduit par une précarité structurelle du revenu des agriculteurs, qui compromet leur capacité d'investissement.
On se souvient de la mobilisation historique à partir de l’automne dernier, provoquant notamment le blocage d'une partie de l'autoroute A20 durant 9 jours au mois de janvier, et qui dénonçait cette précarité.
Plus de 8 mois après, ne constatant pas les changements attendus, les Présidents de la FDSEA et des JA sont venus rappeler à Mme La Députée, leurs revendications d’alors :
- La rémunération des agriculteurs par une stricte application de la loi Egalim.
- Le paiement des aides PAC à la hauteur de ce qui était annoncé.
- L'application immédiate des clauses miroir sur les produits d'importation.
- Une unité nationale dans les dispositifs d'aides à l'installation et à l'investissement.
- Une prise en charge urgente concernant les surcoûts et la mortalité liés à la MHE/FCO.
D'autant que ces derniers mois pour certaines filières, la situation sanitaire s'est dégradée avec l'arrivée de la fièvre Catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3 en France, le retour de la MHE et de la FCO 4 et 8.
Cette situation entraîne des mesures de restriction et de prévention qui pèsent sur les agriculteurs qui appellent les pouvoirs publics à tout mettre en œuvre pour alléger leurs charges et soutenir la recherche et la commercialisation vaccinale.
La délégation a également évoqué les dossiers corréziens avec l'élue de Brive, il a notamment été question des calamités liées au gel et à la tempête de ces derniers mois et leur passage au CNGRA du 16 octobre prochain. FDSEA et JA sont également revenus avec Mme Meunier sur le programme opérationnel veau de lait sous la mère, première du genre en viande bovine, et issu de la concertation des acteurs de la filière et du travail du syndicalisme départemental.
À l’issue de cette rencontre et après avoir pris connaissance du projet « Entreprendre en agriculture » proposé par JA et FNSEA, la députée s’est dite prête à porter la voix du monde agricole et à donner une réponse nécessaire aux défis multiples qu'il rencontre actuellement.
Cette nouvelle mouture du projet de loi agricole doit permettre de réaffirmer la souveraineté alimentaire, c’est-à-dire de reconnaître son enjeu d'intérêt général majeur et de garantir une autonomie alimentaire au pays. Mais également d'accompagner les transitions et de maintenir la production, notamment face au changement climatique.
Le texte propose aussi de garantir aux agriculteurs un revenu décent afin de rendre le métier attractif, de faciliter la transmission et d'encourager les jeunes à s'installer et à entreprendre.
Enfin, et ce fut le cœur des revendications de ce début d’année, de simplifier le quotidien des agriculteurs en réduisant les contraintes administratives et réglementaires pour favoriser un environnement propice à l'initiative et à l'innovation.
À suivre…