Creuse
Inverser le mode de calcul du coût de production
Editorial de Pascal Lerousseau, président de la Section bovine de la FDSEA de la Creuse.
L'élevage bovin allaitant serait-il comme la Bourse ? Serait-il une loterie où les agriculteurs creusois ont plus à perdre qu'à gagner ? Je pensais très naïvement que l'offre et la demande influençaient les prix. Or il s'avère qu'il n'y a plus aucun rapport entre ces trois éléments. Depuis plusieurs semaines la mise en marché d'animaux finis diminue et curieusement les cotations régionales entrée abattoir baissent régulièrement. Ce n'est pas le nombre restreint d'éleveurs qui siègent dans cette commission qui pourra inverser la tendance. Rien ne justifie cette baisse au niveau national et européen. Cette situation décourage nos engraisseurs qui ont un coût de production supérieur à la vente de leurs animaux. À ce régime, on peut se demander si demain il restera encore des engraisseurs... et même des éleveurs. Étant optimiste de nature, je pense que oui. Encore faudra-t-il réussir à inverser le mode de calcul du coût de production avec une marge rémunératrice pour que le consommateur puisse encore s'offrir le luxe de manger de la viande. Si les industriels et les grandes et moyennes surfaces persistent à nous imposer des prix toujours plus bas, nous n'aurons malheureusement d'autres choix que de durcir nos mouvements et d'aller chercher la marge là où elle se trouve (dans leurs magasins).
Marge pour l'éleveur = - 20 %
Marge de la GMS = + 30 à 40 %
Sans oublier les intermédiaires
Cherchez l'erreur !
L'avenir de l'agriculture passera par des soutiens forts et surtout par des prix rémunérateurs.