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Importations de viandes américaines : la FNB demande l'application de la loi issue des Egalim

Dans un communiqué de presse daté du 19 novembre, la FNB (fédération nationale bovine) appelle à appliquer la loi issue des États généraux de l'alimentation, en particulier sur les importations de viandes américaines.

Importations de viandes américaines : la loi issue des Etats Généraux de l’alimentation doit s’appliquer !

La loi issue des Etats Généraux de l’alimentation est désormais promulguée. Si elle n’a pas, à ce jour, apporté la véritable « révolution » annoncée sur le plan de la construction des prix agricoles et du revenu des éleveurs, le texte contient tout de même une mesure particulièrement importante, pourtant peu commentée. Dans son article 44, elle prévoit l’interdiction de « proposer à la vente des denrées alimentaires pour lesquelles il a été fait usage de produits phytopharmaceutiques ou vétérinaires ou d’aliments pour animaux non autorisés par la règlementation européenne ou ne respectant pas les exigences d’identification et de traçabilité imposées par cette même règlementation ».

 

Cette interdiction aura une conséquence directe : elle devrait bannir du marché français les viandes bovines d’origine américaine (Canada, Etats-Unis, Brésil, ...), toutes produites à partir d’animaux engraissés aux farines animales, aux antibiotiques utilisés comme activateurs de croissance et ne faisant l’objet d’aucune traçabilité individuelle.

Pourtant, ces derniers jours encore se tenait, à Bruxelles, une ronde de négociations visant à conclure, dans les plus brefs délais, un accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur portant, notamment, sur l’importation de près de 100 000 tonnes de viandes bovines sud-américaines. Un accord qui interviendrait en dépit de la publication récente, par la Direction Générale de la Santé de la Commission européenne, d’un rapport d’audit accablant pointant l’absence totale de garanties apportées par les services de contrôle sanitaire des viandes brésiliennes, en ce qui concerne la nature des substances vétérinaires administrées aux animaux et l’utilisation de ces substances par les producteurs.

Dans le même temps, l’UE négocie avec les Etats-Unis l’ouverture du marché européen à plusieurs dizaines de milliers de tonnes de viandes américaines, dans le cadre de la résolution d’un « différend » opposant les deux puissances depuis plusieurs mois sur la question de l’interdiction, par l’Europe, du « boeuf aux hormones ». C’est donc un nouveau « TTIP agricole » - interdisant toujours le traitement hormonal des bovins mais ne posant aucune restriction relative aux autres substances ou aliments pour animaux utilisés dans les élevages américains et pourtant strictement interdits au sein de l’UE - qui, dans la plus grande opacité, est en train de se préparer.

Dans ce contexte, les éleveurs bovins viande français réunis au sein de la Fédération Nationale Bovine s’interrogent : comment le Gouvernement entend-il aujourd’hui faire appliquer la loi française en ce qui concerne les importations de viandes bovines et, plus largement, la qualité de l’alimentation proposée aux citoyens de notre pays ?

Pour Bruno DUFAYET, Président de la FNB : « Il est devenu urgent de mettre fin au temps de la communication pour laisser place aux actes. Cette nouvelle interdiction de produits issus de modes de production proscrits en Europe, inscrite dans la loi EGA, doit être pleinement appliquée. Dans un souci de cohérence, toute négociation avec le Mercosur et les Etats-Unis concernant l’ouverture du marché français aux viandes américaines doit donc être suspendue. »

 

Fait à Paris, le 19 novembre 2018

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