Aller au contenu principal

Ils gardent chevaux et vaches et s’apprêtent à arrêter le lait

Sylvain Avond et son père Marcel produisent du lait et élèvent des chevaux de selle. Avec sa compagne Nathalie, également conjointe collaboratrice sur l’exploitation, Sylvain se trouve à la tête d’un centre équestre. Et dans quelques mois, ils ne seront plus que deux sur le Gaec familial.

Après de longues années de sélection en race Simmental, (vaches croisées avec du Bleu Blanc Belge et du Limousin),  Sylvain et Marcel Avond, les associés du Gaec de Lavalette créé dans les années 1970 à Montbonnet (Bains), peuvent désormais compter sur un cheptel de bonne valeur génétique. Un troupeau avec lequel ils produisent 250 000 L de lait livrés à la CFVA de Beauzac. Mais à côté des vaches, il y a toujours eu quelques chevaux de selle issus de poulains que faisait naître Marcel...
Un centre équestre pour s’installer
C’est dans cette exploitation à laquelle Sylvain Avond reste profondément attaché, qu’il a choisi de s’installer en 2008 (en remplacemenent de son oncle), après des études agricoles et quelques années de salariat en tant que moniteur de centres équestres. L’activité laitière du Gaec ne permettant pas de dégager suffisamment de revenu et l’objectif des associés n’étant pas d’investir dans le lait, Sylvain s’est installé avec l’idée d’ouvrir un centre équestre, “Les Ecuries de Bélénos” ; «Étant donné que nous avions déjà 10 chevaux de selle, cela nous a permis de démarrer l’activité sans trop de frais» explique Sylvain, dont la compagne Nathalie a rejoint le Gaec en 2011 en tant que conjointe collaboratrice.
Depuis, Marcel, Sylvain et Nathalie courent après le temps. Ils partagent leur quotidien entre la traite, les cultures, les cours d’équitation et les balades. Et d’ici la fin de l’année, le couple sera seul sur le Gaec. À 66 ans, Marcel va prendre sa retraite et Nathalie le remplacera en tant qu’associé. À tous deux 36 ans, le couple parents de 2 jeunes enfants a bien réfléchi aux devenir de la ferme et du centre équestre. «Nous souhaitons conserver cette double activité qui s’est avérée avantageuse notamment pendant la confinement, période où l’activité de nos écuries s’est quasi arrêtée excepté l’activité pension de chevaux. Cet épisode a montré qu’il ne fallait pas mettre ses oeufs dans le même panier! Et puis, les centres équestres ne manquent pas dans le secteur du Puy, il y a de la concurrence» explique Sylvain. «Nous voulons développer l’activité équestre,  accueillir plus de licenciés (de 80 aujourd’hui à 100 par an), développer la pension de chevaux (pré-box et débourrage) et construire un club house attenant à notre manège (Ndlr : couvert de 600 m2)» complète Nathalie.
Conserver les vaches
Pour le plus grand bonheur de Marcel, le couple entend également conserver l’élevage de vaches Simmental, mais plus pour produire du lait ! Un bâtiment trop ancien, des terrains morcelés, ce qui oblige les vaches à beaucoup marcher, une forte pression foncière dans le secteur et une mauvaise conjoncture laitière ont eu raison du lait sur cette ferme... mais pas des vaches !
Sylvain et Nathalie comptent produire des veaux sous la mère (15 par an et 2 à 3 génisses par an), quelques poulains et conserver les terres agricoles en vue de produire du fourrage dont une partie sera autoconsommée et l’autre vendue.
Et pour commercialiser leurs veaux gras, les jeunes éleveurs pensent privilégier les circuits courts : sur les marchés «où les veaux sont bien valorisés» selon Marcel qui vend régulièrement ses veaux à Costaros, Langogne, Siaugues et, depuis le confinement, au marché au cadran de Saugues, mais aussi en boucherie et en caissettes via l’abattoir de Polignac.

Profil des exploitants

•Le Gaec en 2020 : SAU de 83 ha ; 17 ha de céréales (blé, orge, triticale) autoconsommées ; 4 ha de Lentille Verte du Puy ; 9 ha de prairie temporaire  et 54 ha de prairie naturelle. 40 vaches Simmental pour une production de 250 000 L de lait livrés à la CFVA de Beauzac.
2 associés, Marcel et Sylvain Avond et Nathalie Defay, conjointe collaboratrice.
Les Écuries de Bélénos  disposent de 15 chevaux, 8 poneys pour le club et assurent la pension de  5 chevaux (pension pré et box et la pension pour le débourrage-dressage).
Ouvertes à l’année, les écuries disposent d’un manège couvert de 600 m2 et de 2 selleries. Sylvain et Nathalie proposent des cours, des balades  et des camps en été.  
Site internet : lesecuriesdebelenos.fr
•Formation. Sylvain Avond : Bac STAE TA et 7 galops obtenus à Bonnefond, BTS ACSE à l’ISVT, BP JEPS (Jeunesse éducation populaire et sportive)  au CFA d’Yssingeaux.
Nathalie Defay : Bac SMS (science  médico-sociale), diplômée aide soignante, BP Tourisme équestre.
• Projet : en 2021 lors du départ de Marcel, Sylvain et Nathalie s’installeront en Gaec avec deux activités : l’élevage de vaches et veaux sous la mère et le centre équestre.

Les plus lus

La liste JA-FDSEA gagne les élections avec 48,30% des voix

Les résultats des élections à la Chambre d'agriculture viennent d'être publiés par la Préfecture de Haute-Loire, ce jeudi…

Un cheval comtois et ses deux propriétaires
La race comtoise, le dada de Gilles Bonnet et Stéphanie Chauvet

Maïka du Chausse, pouliche de 3 ans, née en Haute-Loire et élevée à Arpajon-sur-Cère, va concourir pour la première fois au…

Quels sont les résultats des élections chambre d'agriculture dans les départements du Massif central ?

Le monde agricole a élu ses représentants qui siégeront pour six ans dans les chambres d'agriculture départementales. Collèges…

deux personnes
Médecin de Campagne sur le Cézallier La santé jusqu’au dernier des hameaux

Depuis 30 ans dans le Cézallier, le docteur Philippe Rolland, 63 ans, veut rester un médecin humaniste. La suite ? Il y pense…

Didier Perségol présente l'affiche de la 16e édition de la fête de la truffe de la Canourgue
« La trufficulture, c’est une science et c’est un mystère »

Alexandre Boudon, à tout juste 40 ans, s’est découvert une nouvelle passion : la trufficulture. Après l’achat de…

Salon de l'agriculture : Qui sont les champions du concours charolais ?

Le Concours Général Agricole qui réunissait le gratin de la race bovine charolaise s’est déroulé, le dimanche 23 février…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière