Congrès de la Fédération nationale bovine
Il y a grande urgence à régler l’urgence des prix
Autun, Saône-et-Loire. Au cœur du berceau de la race bovine charolaise, les représentants de l'élevage bovin viande ont durant deux jours, écouté les cris et les SOS d'éleveurs en détresse. Quatre années de crises successives, c'en est définitivement trop pour se faire entendre dire : « Soyez plus compétitifs ». Le problème est ailleurs.
« Nous sommes dans une situation économique où les plus performants des éleveurs ne peuvent plus vivre normalement de leur activité. Quand on en est là, ce n'est plus le nombre de vaches allaitantes ou de jeunes bovins (JB) engraissés par éleveur qui est la question à poser, mais la rémunération de l'activité en elle-même. » Devant le ministre de l'agriculture, Bruno Le Maire, le président de la Fédération nationale bovine (FNB) Pierre Chevalier n'y est pas allé par quatre chemins. Tout simplement, parce que, selon lui et l'ensemble des éleveurs dont il porte la voix, « il n'y a pas trente-six solutions […]. Soit les prix à la production augmentent enfin, soit un plan d'aides d'urgence doit être décrété. » Déjà rompus au second scénario, certainement nécessaire, mais intenable sans perspectives d'amélioration significative du revenu, les éleveurs réclament unanimement des prix revus à la hausse.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale en date du 11 février.
Bureau de la FNB
Le Corrézien Pierre Chevalier a conservé la présidence de la fédération à l'issue de l'élection du bureau pendant ce congrès. Le Cantalien Patrick Bénézit accède à la vice-présidence et le Bourguignon Jean-Pierre Fleury demeure secrétaire général. Pierre Chevalier quittera son poste en 2014.
Au fil des annonces
PMTVA. Le ministre a annoncé le versement immédiat du solde de la part national de la part national de la PMTVA, qui intervient ainsi un mois avant la date prévue. La part communautaire de cette prime sera quant à elle versée trois mois à l'avance, soit le 15 mars.
Vaccination FCO. à propos des tarifs des vaccins FCO, qui ont explosé ces derniers mois, Bruno Le Maire a expliqué qu'il irait voir les laboratoires « pour leur demander de faire un effort sur le prix du vaccin ». Par ailleurs, le ministre a indiqué qu'en cas de résurgence de la maladie, l'Etat reconnaîtrait la vaccination par l'éleveur.
Machines à classer. Le ministre s'est engagé à sanctionner les abattoirs qui à la date du 1er février ne disposeraient pas d'une machine à classer opérationnelle. Et audit. Avant la fin du mois de juin, le ministère devrait lancer un audit dans les abattoirs afin d'évaluer la performance de chacun, avec à la clé une restructuration qui ne se fera pas forcément en fonction de la taille des outils. « Le résultat devra se faire en faveur des éleveurs », a suggéré le ministre.
Contractualisation. D'ici mars, l'interprofession viande bovine devra se mettre d'accord sur un contrat type et des indicateurs de marché. Si tel n'est pas le cas, le ministre imposera l'accord interprofessionnel par décret.
F. d'Alteroche