Boiteries des bovins
Gérer les boiteries pour «parer» aux pertes économiques
Le parage constitue la première étape d’identification des causes des boiteries chez les bovins. Pour être pleinement efficace, il demande à être réalisé tôt et en respectant une méthodologie.
Les boiteries représentent la troisième pathologie des bovins. Elles induisent de lourdes pertes économiques: diminution de production, retard de croissance, reproduction retardée, frais vétérinaires, temps passés aux soins, réforme anticipée… À titre d’exemple, un ulcère de la sole peut entraîner une perte globale de 300 à 600euros. Dans 80% des troubles de l’appareil locomoteur, les affections du pied sont mises en évidence.
Une observation du comportement des animaux pour repérer les signaux d’alerte et limiter l’impact des boiteries
La boiterie est le symptôme principal d’un trouble locomoteur. C’est un réflexe, une réponse de l’animal, qui a pour but de soulager la douleur ressentie. Toutefois, certaines lésions n’ont pas suffisamment d’incidence pour se répercuter sur la démarche et provoquer une boiterie. Les aplombs de la vache, sa posture, la courbe de son dos ou encore le soulagement sur le côté opposé à la douleur sont d’autres moyens de déceler un problème de pattes. Temps de repos, d’alimentation, d’abreuvement… représentent autant d’éléments de diagnostic. Observer pour détecter, puis soigner est la base de la prévention. Cet examen, en apportant un précieux éclairage sur la santé des animaux, peut prévenir un préjudice économique considérable.
Des atteintes infectieuses ou mécaniques, d’où l’importance de lever le pied avant tout traitement
Les boiteries sont liées à 90% à des maladies du pied: panaris interdigité, fourchet ou dermatite interdigitée, fourbure, maladie de Mortellaro ou dermatite digitée. Interviennent aussi cailloux, graviers, abcès de la sole, ulcères, cerises, etc. Face à toute boiterie ou tout signe d’alerte précurseur, avant tout traitement, le lever du pied est incontournable et sera effectué le plus précocement possible. Dans la grande majorité des cas, la solution passe par un bon parage fonctionnel, suivi éventuellement d’un parage curatif.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 15 février 2013.