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Le Gaec Julien en Haute-Loire, une ferme de passion et de partage

Agricultrice installée en Gaec avec son mari au Bouchet Saint-Nicolas en Haute-Loire et responsable professionnelle convaincue et investie, Céline Julien nous fait partager son quotidien, ses projets et son optimisme.

De par son expérience professionnelle passée, Céline Julien se charge de l'insémination sur le Gaec.
De par son expérience professionnelle passée, Céline Julien se charge de l'insémination sur le Gaec.
© © HLP

Céline Julien est associée avec son époux Guillaume, sur le Gaec Julien, une exploitation laitière familiale au Bouchet-St-Nicolas, qui produit 600 000 L de lait, du blé pour l'alimentation du cheptel Prim'Holstein (80 vaches et leurs suites) et des Lentilles Vertes du Puy ; la ferme emploie Christian, le père de Julien, comme salarié à temps partiel.

Sur tous les fronts  

À 46 ans, Céline est sur tous les fronts : sur l'exploitation, où elle assure avec plaisir et très souvent en duo avec Guillaume, les tâches qui lui incombent (traite, soin aux veaux, suivi sanitaire, l'insémination et le suivi administratif) ; dans les OPA, en tant que nouvelle trésorière de la FDSEA, vice-présidente de Cerfrance Haute-Loire, présidente de la section agriculture de groupe Haute-Loire ; sur son territoire, où elle enseigne le catéchisme ; au sein de sa famille auprès de ses 2 enfants, Roman 18 ans et Clara 17 ans. Tout comme son mari qui possède aussi ses propres responsabilités professionnelles, elle "se coupe en quatre" pour être présente partout et ainsi apporter sa pierre à l'édifice. Et même s'ils partent peu en vacances, par manque d'envie, et "que la famille est souvent la variable d'ajustement...", le couple s'octroie des petites sorties en famille "car il n'y a pas que le boulot dans la vie !". Et d'ajouter : "Moi je travaille pour vivre et non l'inverse !". Céline est une agricultrice bien dans ses bottes. Il faut dire qu'elle exerce le métier de ses rêves : "Je suis issue d'une famille d'agriculteurs à St Haon. J'aurais aimé m'installer sur la ferme avec mon frère mais il n'y avait pas assez de place pour 2. Aussi, après mon BTS ACSE, j'ai passé une licence d'inséminateur pour travailler pendant 15 ans à Codélia (désormais XR Repro)". Une aventure qui s'est terminée en novembre 2013 lorsqu'un accident du travail l'a obligée à stopper sa carrière d'inséminatrice ; un coup dur pour Céline qui n'imaginait pas clôturer cette aventure professionnelle de la sorte. C'est avec l'aide de son mari, qu'elle a rebondi en s'installant sur le Gaec Julien au moment où deux associés s'apprêtaient à prendre leur retraite.  

Améliorer les conditions de travail en agriculture

"Notre projet était clair : nous souhaitions garder la ferme en l'état tout en la modernisant pour améliorer nos conditions de travail, d'autant que mon épaule était fragile". Après quelques investissements réfléchis et raisonnés (salle de traite par l'arrière, réaménagement de la nurserie, robot repousse fourrage), les deux associés poursuivent à l'heure actuelle dans cette voie avec le projet d'achat d'un pailleur, d'un valet de ferme, de refaire le couloir d'alimentation au sol trop rugueux et de changer les vis à grains et à farine de leur fabrique d'aliments à la ferme ; tout ceci pour faciliter la tâche des éleveurs et rendre l'exploitation plus fonctionnelle.Tous deux agriculteurs passionnés, Céline et Guillaume ont semble-t-il communiqué leur passion à leur fils Roman ; actuellement en BTS ACSE par apprentissage sur un Gaec, le jeune homme pourrait bien s'installer sur l'exploitation familiale... mais sans précipitation aucune. "D'un commun accord, nous avons décidé qu'il irait d'abord travailler ailleurs pendant quelques années pour son enrichissement personnel. Après, ça sera à lui de décider de son avenir" indique Céline.  "Nous faisons un métier de passion que l'on partage tous les deux avec mon mari ; et ça n'a pas de prix !" ajoute-t-elle.Très proche de son troupeau, Céline câline et materne avec une affection palpable ses vaches qui le lui rendent bien. "Les femmes voient le métier différemment. Là où les hommes mettent en avant leur force physique, les femmes font davantage preuve d'astuces".Cette agricultrice n'a pas hésité à s'engager pour le bien du collectif au sein d'OPA. "Nous sommes heureux dans notre travail et en m'impliquant je cherche à aider les autres à être eux aussi heureux au travail. Ces responsabilités professionnelles sont un enrichissement personnel et professionnel que l'on partage avec Guillaume".  

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