FDSEA/JA : Une conjoncture laitière toujours difficile
La section laitière de la FDSEA et le groupe lait JA
se sont réunis le 18 novembre dernier au Puy en Velay.
Conjoncture, prix du lait, plan de soutien à l’élevage, rencontres européennes laitières, FCO… la section laitière de la FDSEA et le groupe lait JA réunis jeudi 18 novembre au Puy en Velay, sous la présidence d’Éric Richard, ont fait le point sur l’actualité et le bilan 2015, avant d’aborder les perspectives 2016.Eric Richard et Yannick Fialip ont refait un point sur le plan de soutien à l’élevage obtenu en septembre dernier (voir encadré). Yannick Fialip a rappelé à l’assistance, que la FDSEA et les JA se sont battus durant tout l’été pour obtenir des aides conjoncturelles, et qu’il est indispensable que les éleveurs montent des dossiers pour bénéficier d’un soutien.
Conjoncture, prix du lait et perspectives 2016
Joël Juéry animateur régional en charge du dossier lait, a fait un point sur la conjoncture laitière mondiale, européenne, et nationale auprès des délégués cantonaux lait.Les disponibilités en lait matière première au sein des principaux fournisseurs du marché mondial sont en croissance et viennent alourdir le marché mondial avec toutefois un début de ralentissement en Océanie, et aux états Unis. Malgré le coup de frein européen du premier trimestre pour limiter les pénalités de dépassement de la dernière campagne sous quota, la collecte européenne est en hausse de 1% sur les 8 premiers mois. Sur juillet et août une baisse moyenne de l’ordre de 2 % a été enregistrée avec de grandes disparités selon les régions. Trois régions sont particulièrement en baisse (impact sécheresse) : Auvergne Limousin (-7,1 %), Franche Comté (-6,2 %), et Rhône-Alpes (-5,6 %).Nicolas Merle, administrateur à la FNPL a assisté les 19 et 20 octobre derniers aux premières Rencontres Laitières Européennes au pied du Mont Saint Michel, organisées par la FNPL et la FDSEA de la Manche. Il a indiqué que c’était l’occasion de confronter les points de vue, souvent divergents, entre les représentants laitiers européens.Ces rencontres ont eu le mérite de mieux faire prendre conscience aux États-Membres, de la gravité de la crise laitière qui est bien réelle et généralisée. Aucun des participants n’a ainsi nié les conséquences néfastes de la volatilité des marchés et de l’embargo russe, ni la hausse des coûts de production. Cependant, il ressort de ces rencontres, que le marché européen doit se tourner vers de nouveaux débouchés à l’extérieur des frontières de l’Union européenne, et que les outils de régulation demeurent indispensables.
Mobilisation tout l’été
Eric Richard est revenu sur les différentes mobilisations de cet été, et sur les résultats des deux tables rondes de juillet et d’octobre dernier.Grâce aux différentes actions syndicales, des engagements ont été pris par la grande distribution, et ont été tenus. La GD a en effet revalorisé les prix payés aux entreprises, ce qui est une victoire syndicale. Cela a ainsi permis de tenir, en partie au moins, le prix payé aux producteurs ; prix qui ne s’est pas effondré contrairement aux pays européens voisins.Concernant le prix du lait 2015, Joël Juéry a présenté l’observatoire des prix de base par entreprise laitière réalisé dans la région Auvergne-Limousin. On s’oriente vers un prix de base moyen 2015 compris entre 305 et 318 €/1 000 l, selon les entreprises, alors que notre objectif était d’obtenir 320 €/1 000 l. Eric Richard précise donc que «ce n’est bien sûr pas suffisant», et que «nous allons continuer à nous battre pour obtenir un prix réellement rémunérateur».Pour les perspectives 2016, Yannick Fialip a indiqué que «pour le premier semestre de l’année 2016, on s’oriente vers des prix de base de l’ordre de 300 €/1000 litres. Une amélioration devrait intervenir à partir du 2nd semestre». Et d’ajouter : «Aujourd’hui, il est essentiel que tous les éleveurs laitiers travaillent sur leurs coûts de production».
La section laitière de la FDSEA