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Et au milieu courent des poules…

Commercialiser sa production d’œufs de poules en circuit court, tel est le pari risqué mais audacieux que s’est lancé Didier Chicot au cœur du plateau de Millevaches sur la commune de Faux-la-Montagne.

Quelle est étroite cette petite route au fin fond de notre belle Creuse… À chaque virage, on s’attend à croiser des vaches, rouges ou blanches, celles qui façonnent d’ordinaire le paysage de notre campagne creusoise. C’est alors qu’au cœur du plateau de Millevaches, sur la commune de Faux-la-Montagne, au milieu des sapins et des prés, se dressent deux bâtiments. On devine la rousseur en effet… pourtant, point de cornes, ni de poils mais des plumes !Depuis presque 1 an, Didier Chicot, ancien éleveur de vaches allaitantes reconverti, s’est lancé dans l’aventure des poules pondeuses avec le soutien de DFP Nutraliance et de son technicien, Franck Hemery. Pas de système coopératif ou de schéma de commercialisation organisé pour cet éleveur implanté dans un secteur géographique difficile d’accès. Alors, Didier s’est retroussé les manches pour convaincre les locaux (écoles, mairies, collectivités, commerces/épiceries, artisans boulangers, etc.) de lui acheter sa production en complément des marchés qu’ils arpentent pour vendre aux particuliers. Le pâtissier et gérant de l’épicerie est convaincu. Cette démarche est pour lui une démarche locale, gage de qualité. Et le travail de ses pâtisseries avec les œufs de Didier a pour lui évoluer de façon plus que positive, sans comparaison avec les œufs qu’ils utilisaient auparavant.

300 œufs pondus par poule en 1 anAujourd’hui, le premier bâtiment compte 1 800 poules pondeuses pour une capacité d’accueil de 2 700 animaux. Le deuxième bâtiment, identique au premier, devrait pour sa part accueillir très prochainement 2 000 poules pondeuses supplémentaires.S’il reste encore du travail de prospection pour convaincre certains acteurs départementaux et notamment les collèges de s’approvisionner en œufs produits localement, ce sont pour le moment les casseries d’œufs (une casserie est une usine qui réunit et casse des œufs pour l’industrie agroalimentaire) qui permettent à Didier d’écouler ses invendus.À raison de 120 à 130 grammes d’aliment par jour, les poules pondront environ 300 œufs pendant leur période de production. Ensuite, elles seront proposées à la vente en vif ou éventuellement abattues pour la consommation auprès des locaux.Si aujourd’hui, chacun salue cette initiative atypique dans notre département comme ont pu le faire à l’occasion d’une visite sur le site, madame la Sous-préfète d’Aubusson, Florence Tessiot, ou madame le maire de Faux-la-Montagne, Catherine Moulin, les oppositions au projet ont été fortes au départ. Prenant les devants, une réunion d’information auprès des riverains a été organisée pour présenter et expliquer le projet. Un bon dessin valant souvent mieux qu’un long discours, chacun a même été invité à venir découvrir un élevage similaire en Haute-Vienne.De la pédagogie dans un premier temps, puis de l’investissement financier mais surtout humain dans un deuxième temps, ont conduit à un projet novateur qui fait son petit bonhomme de chemin et montre, à son niveau, qu’on peut encore, avec de la volonté, entreprendre en Creuse.

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