Communiqué de presse de la Fédération nationale du cheval (FNC) du 28 avril.
On enterre bien les chevaux !
Aujourd'hui, 9 mois après la libéralisation du service public de l'équarrissage, les chiffres parlent d'eux même : on enterre bien les chevaux ! En effet, le nombre d'équidés équarris a baissé entre 2008 et 2009 et puisque que l'abattage est lui aussi en diminution, on peut légitimement se demander où sont passés ces chevaux morts.
La FNC ne cautionne évidemment pas les pratiques illégales d'enfouissement. Cependant, en pleine crise économique, les exploitations « cheval » déjà très fragilisées n'ont pas les moyens de supporter cette nouvelle charge. Ainsi, alors que les revenus des ateliers d'élevage sont proches de zéro, dans certains départements et malgré la mise en place de l'association ATM Equidés-Angee, certains éleveurs ont dû récemment payer aux équarrisseurs plus de 400 euros pour faire enlever un cheval de sang, plus de 600 euros pour une jument de trait, et plus de 120 euros pour un poulain mort-né ! A l'heure des états généraux du sanitaire, c'est tout simplement inadmissible.
Les éleveurs d'équidés, profondément démunis face à cette situation, attendent de la part des pouvoirs publics qu'ils prennent leurs responsabilités. D'abord, en incitant les équarrisseurs à tenir compte des tarifs négociés par la FNC dans le cadre de l'appel d'offre multi-espèces. Ensuite, en apportant de réelles solutions afin d'éviter toute crise sanitaire. Une véritable mutualisation soutenue par l'Etat et les collectivités territoriales, un plafonnement des cotisations par exploitation agricole, une différence de prix pour les équidés volontairement exclus de la consommation humaine, une simplification de l'accès à l'ATM, sont autant de pistes proposées par la FNC.