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Emploi Agricole : «La pression syndicale peut faire évoluer les choses dans le bon sens»

Christian Gouy, responsable de la section FDSEA, réagit aux avancées annoncées par le Président de la République, concernant l'embauche d'apprentis mineurs.

Christian Gouy, satisfait par ces avancées qui permettront 
de «relancer l'apprentissage».
Christian Gouy, satisfait par ces avancées qui permettront
de «relancer l'apprentissage».
© HLP

Le président de la République, lors de sa prestation à Canal + le 19 avril, a promis que les très petites entreprises «ne paieront plus rien» pour les apprentis mineurs qu'elles emploient. En effet, à partir de la rentrée prochaine, voire plus tôt, la puissance publique prendra en charge - sous forme d'une indemnité versée chaque trimestre - 100 % de la rémunération des apprentis mineurs, lors de leur première année, dans les entreprises de moins de 11 salariés. Les employeurs bénéficiaient déjà d'une exonération de cotisations sociales à l'exception de celles dues au titre des accidents du travail et des maladies professionnelles.
Sont également parus au journal officiel deux décrets qui entreront en vigueur le 2 mai, très attendus par la FNSEA qui était d'ailleurs montée «au créneau» à plusieurs reprises sur le sujet. Le premier, appelé «décret escabeaux» autorise les apprentis mineurs à travailler en hauteur sur «des échelles, escabeaux et marchepieds». Jusqu'ici il était interdit aux employeurs de mobiliser des apprentis pour des travaux de cueillette par exemple. Le second surnommé «machines dangereuses» remplace l'autorisation préalable de l'inspection du travail pour la réalisation de travaux dangereux par les apprentis, par une simple déclaration.

Mobilisation payante
Christian Gouy président de la section emploi de la FDSEA 43 rappelle le travail syndical qui a, au final, porté ses fruits. «Depuis ces deux dernières années, les employeurs de main d'oeuvre nous ont fait remonter de nombreuses fois les difficultés à intégrer un apprenti ou un stagiaire mineur sur leur exploitation. Et plus particulièrement en raison des obligations liées à la sécurité au travail : dérogation machines dangereuses ou encore interdiction stricte de réaliser des tâches en hauteur, par exemple. La section emploi de la FDSEA de Haute-Loire s'est donc chargée de faire remonter ces problématiques d'une part, auprès du responsable emploi de la FNSEA, Claude Cochonneau au cours du congrès de la FDSEA en 2014, et d'autre part auprès de la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l'Emploi lors des diverses réunions et rencontres avec le directeur de la DIRECCTE de Haute-Loire».
Il souligne que ce sont toutes «ces actions menées dans notre département comme dans d'autres», qui «ont favorisé ces dernières évolutions réglementaires liées à l'embauche d'un apprenti mineur : simplification de la dérogation machines dangereuses et dérogation pour le travail en hauteur». Et d'ajouter : «cela démontre bien que la pression syndicale peut faire évoluer les choses dans le bon sens !».
Ces 2 points ne sont pas les seuls sur lesquels le président réagit.
Il se félicite également de «l'avancée concernant la prise en charge du salaire par l'État d'un apprenti mineur», au vu des annonces du gouvernement au cours de ces dernières semaines.
Christian Gouy rappelle combien
ces évolutions réglementaires sont importantes aux yeux des agriculteurs. Et pour lui, «cela permettra de relancer l'apprentissage dans l'optique de former des jeunes et d'assurer le renouvellement de génération en agriculture».


Magali Van Delft et Suzanne Marion

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