Emmanuel Jalenques, nouveau coach
Le dirigeant de l’entreprise familiale de matériel pour les laboratoires de l’industrie alimentaire installée à Mourjou rejoint l’Académie des coaches.
Ingénieur, inventeur
Après des études à Paris et l’école d’ingénierie Louis de Broglie à Rennes, Emmanuel Jalenques a commencé à travailler dans l’entreprise familiale, il y a une dizaine d’années ; il avait à peine 25 ans. Et rapidement, il conçoit de A à Z une nouvelle gamme de machines. Sous son impulsion, l’entreprise se diversifie et ne se contente pas de créer des malaxeurs pour les laboratoires, mais invente des appareils à la technologie pointue, comme les compteurs de colonies, par exemple. “Nous déposons de nombreux brevets, deux à trois par an en moyenne”, confirme Emmanuel Jalenques, fier de distribuer des produits innovants sous sa propre marque. Sur la cinquantaine de salariés, une trentaine est basée à Mourjou (la moitié d’entre eux sont des ingénieurs ou travaillent dans des bureaux d’études). L’idée de cette implantation, le fondateur l’avait trouvée dans le modèle suisse, où les industries ne se concentrent pas sur un site mais où des petites usines font vivre les petits villages, révèle son fils. François Jalenques était navré de la désertification qui touchait le lieu-dit qui porte son nom, se remémorant l’époque où l’agriculture très présente faisait que toutes les maisons, toutes les granges étaient occupées et où le hameau débordait de vie. Alors il a voulu renouer avec ce dynamisme d’antan. Des territoires attractifs “Et c’est une réussite, puisque cela a permis de créer des emplois pour de la population locale, mais aussi de faire découvrir le département à des citadins ravis de retrouver un cadre agréable, loin des problèmes de la violence urbaine. Pas mal d’entre eux ont décidé de faire construire. Il faut apporter du travail pour voir des jeunes s’implanter sur nos territoires”, analyse le nouveau coach Cantal. “L’enclavement n’est pas un frein, du moins pour notre activité. Le transport n’étant qu’une faible partie du coût d’une palette expédiée vers Shanghaï par exemple”. Baigné depuis toujours dans un contexte international, il s’est très vite tourné vers le développement des marchés extérieurs. Le large panel de produits à forte valeur ajoutée est pour 80 % des volumes distribué à l’étranger. Interlab tire profit de la croissance exponentielle de pays comme la Chine et, de fait, ne connaît pas la crise. Son chiffre d’affaires a progressé de 60 % sur ces trois dernières années...
(1) François Jalenques est décédé en avril 2012.