Élections : 38 conseillers départementaux sortiront des urnes au soir du 29 mars
Les électeurs sont appelés aux urnes les 22 et 23 mars prochains pour élire leurs conseillers départementaux, un homme et une femme pour chaque canton.
Les électeurs sont appelés, les 22 et 29 mars prochains, à désigner, pour les représenter au Département, un binôme d’élus homme-femme, rebaptisés «conseillers départementaux». Ceux-ci exerceront leur mandat de 6 ans au sein du Conseil départemental (actuellement «Conseil général»).
La Haute-Loire passera ainsi de 35 à 19 cantons, mais - et même si cela semble un peu paradoxal - de 35 à 38 élus.
Le premier objectif de la réforme du 17 mai 2013 est de mieux prendre en compte les évolutions démographiques des territoires. L’Assemblée départementale est donc maintenant élue sur une base essentiellement démographique, plus respectueuse de l’égalité devant le suffrage, principe constitutionnel fondamental de la République française. La nouvelle organisation doit corriger les inégalités démographiques entre les cantons.
Un deuxième objectif, également inscrit dans la Constitution, est de donner égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux. La réforme va garantir la parité au sein des conseils départementaux en imposant les candidatures en binômes en 2015. Dans chacun des 19 cantons de la Haute-Loire, les altiligériens éliront deux candidats, un homme et une femme, se présentant ensemble sur un même bulletin de vote. Cette avancée assurera la parité. L’Exécutif départemental devra également respecter cette parité.
Aujourd’hui, l’assemblée départementale comporte 7 femmes pour 28 hommes. Après ces élections, elle comptera 19 hommes et 19 femmes.
Chacun des élus aura un suppléant du même sexe qui pourra le remplacer en cas de démission ou de décès. La parité sera donc toujours respectée.
La nouvelle assemblée départementale sera élue pour 6 ans et non plus par moitié tous les 3 ans. De même, le président sera lui-aussi élu pour 6 ans.
Intercommunalité…
La réforme a d’abord touché les cantons, puis les régions, mais elle ne s’arrête pas là. La discussion du projet de loi sur la nouvelle organisation territoriale de la république (NOTRe) bat actuellement son plein à l’Assemblée Nationale ; il est sujet à de nombreuses préoccupations, particulièrement le seuil de 20 000 habitants comme taille minimale pour les intercommunalités. C’est ainsi que le Député du département Jean-Pierre Vigier a déposé un amendement afin d’abaisser ce seuil à 5 000 habitants pour les territoires de montagne. Disposition fermement soutenue par des associations d’élus. Le Gouvernement a donc modulé sa position qui a été adoptée par les parlementaires. Il est désormais prévu que dans les zones de montagne, le seuil de 20 000 habitants «est adapté, sans pouvoir être inférieur à 5 000 habitants». Ceci constitue une avancée certaine. Toutefois, l’esprit de la réforme est de renforcer les intercommunalités et donc de les regrouper. Le débat continue…
Suzanne Marion