Du petit « plus » à la véritable stratégie d’entreprise
Désuète dans les années soixante-dix car supplantée par les grands réseaux de distribution, l’ère du paysan transformateur a durant ces deux dernières décennies retrouvé du galon. Les crises successives ont accéléré la quête de valorisation des producteurs.
L’effectif des exploitations en vente directe ou en circuits courts de proximité n’a cessé de décroître, passant de 400 000 en 1979 à 107 000 en 2010 en raison de la baisse du nombre d’exploitations et des nouveaux modes de commercialisation en filière. Pour répondre à la nécessité de produire, dans les années 50-60, on a demandé aux paysans de gagner en technique au champ et à l’étable, de se former, d’investir dans du matériel plus performant… Dans ces conditions, difficile pour bon nombre d’entre eux, qui plus est moins épaulé par la cellule familiale partie travailler à l’extérieur, d’envisager tout faire : produire, transformer et vendre ses produits. C’est ainsi que l’on a assisté à la lente érosion des ventes des agriculteurs sur les marchés ou à la ferme, les deux modes de distribution classique du secteur, comme le rappelle Bernard Mondy, enseignant à l’école nationale de formation agronomique (ENFA) : « la vente directe est par essence ancrée dans l’histoire de l’agriculture, c’était même autrefois le principal mode de commercialisation ».
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1454, du 5 avril 2018, en page 9.