Du petit « plus » à la véritable stratégie d’entreprise
Désuète dans les années soixante-dix car supplantée par les grands réseaux de distribution, l’ère du paysan transformateur a durant ces deux dernières décennies retrouvé du galon. Les crises successives ont accéléré la quête de valorisation des producteurs.
![Dans les années soixante-dix, la campagne française est encore en pleine révolution.](https://medias.reussir.fr/pamac/styles/normal_size/azblob/2024-01/reveil-lozere_KXLB3YEB1_web.jpg.webp?itok=Ev2lAaJ8)
L’effectif des exploitations en vente directe ou en circuits courts de proximité n’a cessé de décroître, passant de 400 000 en 1979 à 107 000 en 2010 en raison de la baisse du nombre d’exploitations et des nouveaux modes de commercialisation en filière. Pour répondre à la nécessité de produire, dans les années 50-60, on a demandé aux paysans de gagner en technique au champ et à l’étable, de se former, d’investir dans du matériel plus performant… Dans ces conditions, difficile pour bon nombre d’entre eux, qui plus est moins épaulé par la cellule familiale partie travailler à l’extérieur, d’envisager tout faire : produire, transformer et vendre ses produits. C’est ainsi que l’on a assisté à la lente érosion des ventes des agriculteurs sur les marchés ou à la ferme, les deux modes de distribution classique du secteur, comme le rappelle Bernard Mondy, enseignant à l’école nationale de formation agronomique (ENFA) : « la vente directe est par essence ancrée dans l’histoire de l’agriculture, c’était même autrefois le principal mode de commercialisation ».
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1454, du 5 avril 2018, en page 9.