Concours
Diversité et qualité d’une flore valorisée par un mode d’exploitation
Le Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche et l’association Fin Gras du Mézenc ont organisé le concours des prairies fleuries.
«On a été agréablement surpris de voir que les prairies du Mézenc et leur flore caractéristique, ont été conservées», par ces mots, le président du Jury du concours de prairies fleuries organisé par le Parc Naturel régional des Monts d’Ardèche et l’Association de l’AOP FinGras, Claude Bérenger de l’INRA, souligne le savoir-faire des éleveurs de ce secteur qui ont su entretenir ce patrimoine.
Dimanche 27 octobre à la Maison du Fin Gras à Chaudeyrolles avait lieu la remise des prix de ce concours original auquel 10 agriculteurs du secteur ont participé. Avant la remise des résultats, la présidente du Parc, Lorraine Chenot, a précisé l’objectif de ce concours national.C’est de «montrer le patrimoine floristique des territoires un patrimoine qui conditionne la production agricole». Et elle ajoute que cette initiative arrive «juste au bon moment» puisque le PNR des Monts d’Ardèche vient de s’élargir sur la Haute-Loire avec l’entrée de 7 communes de la Communauté de Communes du Mézenc et de la Loire Sauvage.
La fonction de la prairie
Le jury composé d’agronomes, de botanistes, d’écologues, d’apiculteurs… s’est rendu sur les parcelles des 10 agriculteurs candidats, en juin dernier pour appréhender la diversité de la flore, la qualité agronomique et écologique et la valorisation des prairies par leur mode d’exploitation.Car la finalité est bien d’identifier «la fonction de la prairie dans l’exploitation et dans le paysage agro environnemental», comme le souligne Claude Béranger. Et cette fonction est évaluée à travers des critères de productivité, de saisonnalité, de valeur alimentaire, de souplesse d’utilisation, de renouvellement et de valeur paysagère et environnementale, et tout cela avec une cohérence d’ensemble.
Ce concours a mis en avant que sur ce secteur les agriculteurs ont réussi à maintenir des prairies de qualité, les notes allant de 7,7 à 9,6, c’est dire si les méthodes de production sont respectueuses de la flore.Bernard Bonnefoy président de l’Association Fin Gras du Mézenc insiste même en soulignant que ces pratiques s’inscrivent totalement dans la démarche Fin Gras. «Les meilleures prairies donnent les meilleurs foins pour les meilleurs animaux».
C’est Roger Chapelle de Freycenet Lacuche qui remporte le premier prix et représentera le Fin Gras du Mézenc au Concours national à Paris à l’occasion du Salon de l’Agriculture 2014.
Suzanne Marion
Le palmarès est disponible dans le journal la Haute-Loire Paysanne du vendredi 1er novembre.