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Des marges de progrès dans l’élevage des jeunes en exploitation laitière

L’élevage des génisses et la maîtrise des coûts de renouvellement deviennent des postes encore plus stratégiques pour l’avenir des ateliers laitiers.

© Le Réveil Lozère

Les conduites d’élevages doivent demain, encore plus qu’aujourd’hui dans un contexte d’augmentation de la taille des troupeaux et de fin des quotas, permettre de maîtriser au mieux les coûts de production, pour garantir le revenu des exploitations et offrir des conditions de travail satisfaisantes. « Parce qu’il engage l’avenir de la production, l’élevage des génisses est pleinement concerné par ces multiples défis. De nombreuses techniques permettent de rendre l’élevage des génisses plus productif et plus performant », explique Yvelyse Mathieu d’Élevage conseil Loire-Anjou. Plusieurs enquêtes ont été réalisées dans les élevages laitiers. Plus de 80 % des exploitants élèvent toutes les femelles nées. Seulement 13 % d’entre eux seraient prêts à confier l’élevage de leurs génisses à un autre éleveur. Les autres affirment leur volonté d’élever eux-mêmes leurs génisses, essentiellement pour des raisons sanitaires, plus rarement pour des raisons de rentabilité, de bâtiments récents ou de surfaces à valoriser. « En parallèle, 9 % se disent disposés à en élever pour d’autres éleveurs. L’élevage des génisses est vu par une majorité des éleveurs enquêtés comme une nécessité et les problèmes d’élevage des jeunes perçus comme secondaires. Par ailleurs, environ deux tiers des interrogés ont recours à aucun outil de suivi des croissances et ce, d’autant plus que l’objectif d’âge au premier vêlage est tardif. » Aux dires d’exploitants, l’élevage d’une génisse de sa naissance au vêlage représente de douze à quinze heures de travail par jour. L’aliment lacté reste majoritaire et les simplifications de distribution sont peu utilisées. Le sevrage a lieu en moyenne vers onze semaines. C’est le critère âge, voire éventuellement gabarit qui est pris en compte pour environ deux tiers des éleveurs. La consommation de concentrés en fin de période lactée est également prise en compte pour le tiers restant. « Avant sevrage, les génisses reçoivent principalement du foin ou de la paille et des concentrés du commerce. Après sevrage, les parts d’ensilage et de concentrés fermiers augmentent avec l’âge des animaux. La première mise à l’herbe intervient vers huit ou neuf mois en moyenne. »

La suite dans le Réveil Lozère, page 10, édition du 12 février 2015.

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