De nouveaux axes de recherche pour le CIIRPO
Avec la fin du contrat de plan 2009-2014, le Centre Interrégional d’Information et de Recherche en Production Ovine a planché sur de nouvelles pistes de travail pour 2015-2020. Ses responsables en ont livré les principaux axes lors de l’assemblée générale du 2 juin.
Avant de refermer la page sur la précédente programmation, le Ciirpo a fait le bilan des actions menées en 2014. Parmi elles, certaines se poursuivent encore actuellement. C’est le cas du projet de construction d’une nouvelle bergerie sur le site expérimental du Mourier. Après toute une année de travail, plans et équipements sont aujourd’hui connus. La nouvelle bergerie n’aura pas de couloir central, l’alimentation des animaux se faisant sur les côtés. Innovante, elle sera économe en eau grâce à un système de récupération des eaux de pluie. La possibilité d’installer des panneaux photovoltaïque a aussi été étudiée. Si cette partie du projet ne sera pas réalisée pour l’instant du fait des faibles coûts de rachat de l’électricité par rapport à l’investissement de départ, elle pourra cependant être rajoutée plus tard. Un nouveau hangar doit également être construit. Autre projet entamé l’an passé et qui se poursuit, celui d’un groupe de travail « ovin/céréales ». Il vise à proposer aux céréaliers qui veulent se diversifier et ne connaissent pas la production ovine, des ateliers ovins « clés en main ». Des simulations ont été faites avec différentes tailles de troupeau pour élaborer des propositions. Plusieurs exploitations de différents bassins céréaliers sont d’ores et déjà intéressées. Enfin, plus atypique, le projet TRIDENT pour tribologie dentaire. Mené par des paléontologues du CNRS de Poitiers, il consiste dans l’étude de l’usure des dents de près de 150 ovins suivant un régime alimentaire précis. Celle-ci devrait permettre de mieux comprendre l’évolution des herbivores, de la végétation et par delà ceux-ci, de l’Homme. Même si le lien avec la production ovine n’est pas direct, le président du Ciirpo a rappelé que les résultats pouvaient être intéressants car l’état de la dentition est importante chez les ovins. S’agissant des perspectives les années à venir, François Vannier a aussi souligné qu’elles conservaient une part d’incertitudes liée à celles qui subsistent sur les financements régionaux et européens à ce jour. Le nouveau programme de recherche-développement tournera autour de quatre grands axes : l’installation, l’amélioration de la compétitivité économique, l’amélioration des conditions et de l’efficacité du travail et le développement de pratiques agro écologiques. Certains des projets en cours, tels celui d’un atelier ovin « clés en main », ou la nouvelle bergerie s’intègrent dans ce nouveau programme. Parmi les projets tournant autour de la compétitivité économique, on peut citer la poursuite des travaux déjà engagés sur la mortalité des agneaux, la recherche de nouvelles façons de gérer le parasitisme ou encore le projet Reprobio. Il vise à utiliser des phéromones en alternative aux méthodes de stimulation habituelle de l’ovulation pour les brebis à contre-saison. S’agissant de l’agro écologie, des études seront conduites sur les systèmes mixtes bovin/ovin, céréales/ovin et arboriculture/ovin. Enfin, une étude sera réalisée sur l’agroforesterie pour les systèmes ovins viande. Des essais seront menés notamment sur l’utilisation de plaquettes bois pour la litière.