De l’utilité du confort pour mieux produire
Le syndicat des éleveurs du Cantal s’est réuni en assemblée générale à Mazières de Chalinargues, avec un invité de marque, Philippe Deru.

Les vaches à la loupe
Mauvais réglage des cornadis, des logettes, mauvaise hauteur de l’auge par rapport au sol, emmarchement entre l’auge et l’animal… Tout un panel de causes peut ainsi engendrer des conséquences néfastes pour l’animal et la production, alors que l’observation par l’éleveur peut y remédier. L’animal consacre le tiers de son temps à la prise alimentaire. Celle-ci est conditionnée aux contraintes mécaniques, à sa santé, à son déplacement, à l’équilibre de la ration. Autant de paramètres desquels dépendent les performances en lait, le TP (taux protéique), etc. La prise d’eau est tout autant importante car, “pour produire 30 litres de lait, il faut que la vache en boive de 80 à 100 litres… et donc que l’abreuvoir soit accessible et propre”. Les vaches restent-elles debout dans leurs logettes ? Serait-ce le signe qu’elles sont mal réglées ? À l’éleveur d’observer, le confort étant là encore une garantie de bonne production. En conclusion, “si le bâtiment idéal n’existe pas, la réussite est faite de détails réussis et de solutions souvent simples, mais la correction doit être adaptée : du “sur-mesure” et non du “prêt-à-porter”…
L’importance des concours
Lors de cette assemblée générale, le président Jean-Marc Arnal a salué l’engagement des éleveurs aux différents concours et a souligné “l’importance des manifestations d’élevage, lieux privilégiés pour communiquer sur la qualité de nos animaux et faire connaître et commercialiser nos produits”. Des éleveurs cantaliens invités cette année à participer ainsi au Space de Rennes, au Sommet de l’élevage (une quinzaine de places), à l’Open show génisses de Saint-Étienne, au Salon de l’agriculture à Paris et à l’Aquitanima de Bordeaux. La journée s’est achevée par la visite de l’exploitation de Thierry Benoît, installé depuis 2003 sur la ferme familiale, 78 hectares de SAU (100 % de prairies naturelles pour un quota de 360 000 l (AOP), 40 laitières. L’éleveur, qui participe aux concours, insémine en outre lui-même ses animaux avec un objectif “mamelle et membre” et souhaite améliorer encore la morphologie de son élevage.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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