De bonnes nouvelles sur fond de crise sanitaire
En cette période de crise sanitaire, qui sévit sur l'ensemble de la région, quelques bonnes
nouvelles ont été apportées lors de la dernière session qui se tenait en Haute-Loire.
En cette période de crise sanitaire, qui sévit sur l'ensemble de la région, quelques bonnes
nouvelles ont été apportées lors de la dernière session qui se tenait en Haute-Loire.
Mardi 24 septembre, la Chambre d'agriculture Auvergne Rhône-Alpes organisait une session décentralisée au Puy-en-Velay à laquelle participait le nouveau président de la Région Fabrice Pannekoucke.
Le sujet prépondérant de cette session fut centré sur l'épidémie de FCO qui frappe durement les départements d'élevage de la Région. Le président de la FRGDS AuRa, Hervé Garioud, a annoncé le déblocage imminent du FMSE, Fonds national de mutualisation du risque sanitaire, et la nécessité de mettre en place "de grosses prophylaxies et la vaccination" tout en dénonçant le désengagement de l'État dans le domaine sanitaire. "Alors que l'épidémie de FCO devrait se calmer cet automne, de notre côté nous devons discuter de la stratégie à adopter pour préparer 2025 et surtout nous devons communiquer auprès des éleveurs, qui sont demandeurs. Les OPA et les GDS vont s'adresser à l'État et au FMSE afin d'obtenir des moyens financiers en vue d'indemniser les pertes des éleveurs et traiter la question des pertes indirectes" indique le président de la Chambre régionale, Gilbert Guignand.
Les filières végétales de notre région sont toutes en difficulté. La viticulture souffre d'un problème de débouchés auquel il faut ajouter le mildiou présent durant toute la saison culturale, et qui a causé de lourdes pertes de rendement en particulier en bio. Une mauvaise pollinisation de printemps a nui aux récoltes de fruits, en termes de rendements et de qualité ; ajoutons des prix tirés à la baisse par les acheteurs de fruits et légumes. Quant aux céréales, les résultats sont variables avec des qualités très impactées surtout en blé meunier.
La journée des "bonnes nouvelles"
Dans ce tableau plutôt sombre, quelques lueurs d'espoir ont émergé parmi les élus. Le 24 septembre était en effet la journée des "bonnes nouvelles" avec "un nouveau président de Région, Fabrice Pannekoucke (voir encadré), et un vice-président délégué à l'agriculture qui connaissent bien l'agriculture ; un Premier ministre qui met l'agriculture au 4e rang des priorités nationales et une ministre de l'agriculture qui entend reprendre les revendications portées par nos syndicats au printemps dernier" souligne Michel Joux, président de la FRSEA, avant d'ajouter que la FRSEA-JA avait travaillé cet été sur un projet de loi proclamant l'agriculture comme intérêt national majeur et dont les parlementaires peuvent dès à présent se saisir.
Le dossier brûlant de la prédation a fait l'objet d'une intervention de Cédric Laboret, président Ch.agriculture Savoie-Mont-Blanc, pour rappeler la détresse des éleveurs tout en réclamant une diminution plus conséquente de la population de loups. Conscient de la problématique Loup, le Préfet de Haute-Loire, Yvan Cordier, voit dans le plan loup récemment adopté "un progrès" et rappelle la mobilisation des équipes (administratives et professionnelles) avec le Préfet référent Loup, Jean-Paul Celet, sur les équipements de protection et le sujet de la non-protégeabilité.
"Les relations (Ndlr : entre chasseurs et agriculteurs) se tendent sur certains secteurs" à cause des dégâts de gibiers notamment des sangliers, pour David Chauve, président Ch. d'agriculture du Puy-de-Dôme, "il va falloir rappeler aux chasseurs qu'ils ont une mission de service public et sanitaire". La problématique des élevages de chevreaux en raison de l'arrêt de l’activité d'un engraisseur inquiète les professionnels qui vont devoir travailler sur des solutions dans les jours à venir.
"Quelles agricultures à l'horizon 2040"
Les élus ont voté 3 délibérations "pour une meilleure construction des revenus des agriculteurs, "pour une meilleure prise en compte des crises sanitaires en élevage" et "pour une meilleure indemnisation des pertes de production dues aux événements climatiques".
La chambre d'agriculture régionale s'est ensuite projetée dans l'avenir avec la présentation de l'étude Prospect'Aura : "quelles agricultures à l'horizon 2040", un travail conduit par 22 élus et 15 agents des Chambres départementales et régionale et supervisé par le président de la Ch. agriculture 43, Yannick Fialip. Ce travail a débouché sur l'identification de 5 scénarios d'évolution possible pour les exploitations.