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Cultures dérobées, pâturées ou stockées, oui mais protéinées !

Reconstituer les stocks et gérer les surfaces en légumineuses.

© PSHF

Dans le cadre du Programme Herbe et Fourrages en territoire limousin (soutenu par la Région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes et l’Europe), plusieurs essais de cultures dérobées ont été réalisés. Ces cultures permettent de sécuriser le système fourrager et peuvent être soit pâturées, soit stockées. Les valeurs alimentaires obtenues sont intéressantes : 11 à 15 % de MAT suivant les mélanges et 0,7 à 0,89 UFL/kg de MS.

Une place dans la rotation
Quelque que soit le choix réalisé, il est important que les cultures dérobées s’intègrent bien dans la rotation. En effet, elles ne doivent pas compromettre l’implantation de la culture suivante et pénaliser rendement de cette dernière.

Possibilité d’implantation de dérobées en fonction des cultures en place et à venir.
Culture en place Culture à venir Dérobée
Céréale Prairie Non
Prairie Prairie Non
Céréale Céréale Possible
Céréale Maïs Possible
Prairie Céréale Possible
Maïs Maïs Possible

 

De la pâture au stock
Les différentes dérobées qui peuvent s’implanter s’orientent soit pour de la pâture, soit pour des stocks ou mixte pour certaines espèces.
Plusieurs mélanges peuvent vous être proposés. L’association de légumineuses avec une ou des graminées permet d’augmenter la valeur du fourrage et de sécuriser l’implantation en concurrençant les possibles adventices (tableau 2).

Pâture Stock
Colza fourrager X
Navet X
Sorgho fourrager X X
Sorgho ensilage X
Moha-Trèfle d’Alexandrie X X
RGI X X
RGI-Trèfles X X
Avoine-vesce X

 

Soigner l’implantation pour avoir une bonne levée
Pour les dérobées uniquement pâturées, le labour est à proscrire car il faut avoir une portance de sol minimum, propice au pâturage. Un passage de déchaumeur permettra de préparer le lit de semence et limitera la concurrence entre les graines de céréale laissées par la batteuse et la dérobée choisie. Les implantations en semis direct sont possibles mais restent délicates derrière les rangs de paille.
La profondeur de semis peut être maîtrisée en positionnant les petites graines à 1 cm (moha, trèfle, colza…), 2 à 3 cm pour les mélanges à base d’avoine et 3 à 4 cm pour les sorghos.
La présence de quelques adventices annuelles (chénopode, amarante…) ne justifie pas forcément un désherbage qui ne doit être ni automatique, ni systématique.
La fertilisation ne doit pas être un frein au développement des dérobées qui n’ont que 2 à 3 mois pour faire leur cycle. Un apport d’effluent est possible sous forme de lisier ou de fumier, ou à défaut 50 unités par hectare sous forme minérale.
La pluviométrie post-semis conditionne le potentiel de rendement. Aussi, il est conseillé de privilégier les sols profonds ayant une bonne réserve hydrique et de bons potentiels agronomiques.
Pour en savoir plus : le guide des dérobées en Limousin disponible sur le site www.herbe-fourrages-limousin.fr et le choix des couverts sur arvalis.fr.

Point réglementaire
Les cultures dérobées peuvent valider les SIE. Pour cela, des mélanges de 2 espèces doivent être semés entre le 1er juillet et 1er octobre.

Article rédigé dans le cadre du Programme Herbe et Fourrages qui s’inscrit dans le Contrat d’Actions Agroécologie « pour le développement de l’autonomie alimentaire » avec le soutien du Conseil Régional et de l’Europe.

Contacts du référent Herbe et Fourrages en Creuse : Hervé Feugere, Chambre d’Agriculture de la Creuse ; Tél. 05 55 61 50 00, herve.feugere@creuse.chambagri.fr

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